MARCHÉS ACTIONS
Les marchés américains ont enregistré une deuxième séance consécutive de baisse hier. La séance a été marquée par la publication des minutes du FOMC. La FED reste assez floue sur la date du premier relèvement de taux. Si cette décision semble se rapprocher, la faiblesse de l’inflation et la situation économique difficile en Chine sont autant d’éléments qui font hésiter les membres du FOMC. Suite à la publication des minutes, la probabilité de voir la FED relever ses taux au mois de septembre a chuté à 36%. Par ailleurs, l’économie chinoise reste un facteur de nervosité pour les investisseurs. La situation reste tendue et incertaine ce qui pèse sur la tendance. Enfin, les prix du pétrole ont lourdement chuté hier après la publication de stocks supérieurs aux attentes aux Etats-Unis. Par conséquent, les valeurs du secteur énergétique ont, à nouveau, été chahutées.
Dans ce contexte, le Dow Jones lâchait 0,93% à 17 348,73 points. De son côté, le Nasdaq perdait 0,8% à 5 019,05 points. Enfin, le S&P 500 cédait 0,83% à 2 079,61 points.
Les marchés asiatiques sont encore à la peine ce matin. La bourse de Tokyo reculait de 0,94% à 20 033,52 points. Les marchés restent préoccupés par la santé économique de la Chine.
Les marchés européens sont aussi attendus en baisse à l’ouverture. La Chine, la FED et la chute des matières premières restent les principaux catalyseurs. Concernant la Chine, la situation reste inquiétante et devrait, à nouveau, peser négativement sur la tendance alors que les principaux indices chinois accusaient de nouvelles pertes aujourd’hui. Pour ce qui est de la FED, la perspective d’un relèvement des taux au mois de Septembre s’éloigne. En effet, même si la situation du marché du travail est satisfaisante, le niveau faible d’inflation, la vigueur du dollar et les craintes liées à la Chine sont autant d’éléments qui freinent cette décision. La séance devrait donc être encore hésitante aujourd’hui avec un risque de poursuite du mouvement de baisse. Les données macroéconomiques seront scrutées attentivement notamment les nouvelles demandes d’allocations chômage aux Etats-Unis ou encore les ventes de logements anciens.
FOREX
La monnaie unique repart à la hausse face au billet vert après la publication des minutes de la Fed. Les récents indicateurs économiques aux Etats-Unis mais également à l’international pèsent sur la décision de relever les taux de l’institution dans un futur proche. Aux Etats-Unis, le marché de l’emploi ne satisfait pas pleinement alors que la chute des cours du pétrole pénalise la hausse des prix outre-Atlantique.
Tout aussi préoccupant, la Chine montre de sérieux signes de ralentissement économique avec une croissance qui plafonne à 7% sur le premier semestre de l’année. La hausse des taux ne pourrait donc pas avoir lieu en septembre alors que le FMI ne suggère, quant à lui, pas un relèvement des taux avant 2016. Les investisseurs suivront de près la prochaine réunion du FOMC qui se tiendra désormais les 16 et 17 septembre prochains.
Dans ce contexte, le billet vert lâche du terrain alors que la monnaie unique bénéfice de la mise en place du plan d’aide à la Grèce. Aujourd’hui, Athènes doit rembourser 10 milliards d’euros à la Banque Centrale Européenne et à l’Union Européenne. La monnaie unique se traite proche des 1,1121 dollar. Contre la devise britannique, un euro atteint 0,7095 pence. Le billet vert se négocie, quant à lui, contre 1,5671 dollar contre la livre sterling.
Du côté de la devise nippone, le billet vert s’échange à 124 yens tandis qu’un euro s’affiche à 137,95 yens. Selon le ministère des Finances japonais, la croissance des exportations dans le pays a ralenti sur le mois de juillet avec une progression de seulement 7,6% sur l’année contre 9,5% le mois précédent, des chiffres qui pourraient pénaliser davantage le redressement économique du pays.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le baril de brut a validé hier un nouveau plus bas annuel à $40.79 s’approchant ainsi de ses plus bas atteints lors de la crise financière de 2008.
Le baril de brut sur septembre était en baisse de $1.85 à $40.77. Le contrat qui expire aujourd’hui est même tombé à $40.79 soit un niveau jamais atteint depuis 6 ans et demi. Le Brent, qui résistait jusque-là, a vu, également, son prix fondre de $1.81 à $47 le baril.
Le département américain de l’énergie a fait état d'une hausse surprise des stocks américains la semaine dernière. Les stocks de brut ont augmenté de 2.6 millions de barils à 456.21 millions alors que le consensus tablait sur une baisse de 777 000 barils.
Les importations américaines ont augmenté la semaine dernière de 465 000 barils par jour soit un total de 7.46 millions de barils par jour.
L’appréciation du dollar et les spéculations sur le ralentissement chinois accentuent encore davantage la tendance baissière ces derniers jours. De plus, dans la plateforme de stockage physique de Cushing, les stocks ont également augmenté de 326 000 barils à 57.4 millions.
Du côté de la production, le taux d’utilisation des raffineries a tout de même baissé d'un point à 95.1% de la capacité maximale. L’utilisation des raffineries dans la région du Midwest américain a, en effet, chuté de 6.8 points à 92.2% d’utilisation.
La consommation d’essence perdure toutefois, les stocks d’essence ont diminué de 2.7 millions de barils alors que les analystes s’attendaient à une baisse de 1.6 million de barils.
Du côté des métaux précieux, la tendance est inversée. L’once d’or a augmenté à son plus haut niveau en cinq semaines après que la Fed ait annoncé qu’une hausse des taux en septembre restait difficilement envisageable. L’once d’or au comptant se négociait ce matin à $1135.20 l’once soit son plus haut niveau depuis le 17 juillet dernier.