Nous y revoilà. Depuis début 2016, les marchés financiers ont oscillé entre haussiers et baissiers, et comme vous pouvez le voir, ils sont en mode aversion au risque cette semaine. Les prix des matières premières ont fortement baissé à Tokyo, où le WTI a reflué de 1.57% et le Brent de 0.87%. L’excédent de l’offre semble appelé à perdurer et les marchés dépriment. Wall Street a clôturé dans le rouge hier. Le S&P 500 a cédé 1.25%, le Nasdaq 1.47% et le Dow Jones 1.14%sous l’effet de la dégradation de la propension au risque.
Comme toujours lors d’une glissade des cours du brut, les devises matières premières sont les premières à suivre le mouvement. Les dollars australien et néo-zélandais figurent parmi les lanternes rouges, avec un tassement de 0.11% pour l’aussie et de 0.24% pour le kiwi face au billet vert. Sur le moyen terme cependant, les deux monnaies évoluent latéralement dans une fourchette étroite. Le NZD/USD a campé entre 0.6550-0.6750 pendant le plus clair du mois de février. Par conséquent, en l’absence d’annonces majeures ou d’amélioration sensible de l’appétit pour le risque, le cross devrait rester sur ces positions. De même, l’AUD/USD a buté sur la résistance des 0.7250 pour la deuxième fois en un mois et il s’achemine actuellement vers le support des 0.71.
Après un affaissement d’environ 3% depuis mi-février, l’EUR/USD s’est stabilisé autour des 1.10 au cours des trois derniers jours. Dans le contexte actuel de forte incertitude, les cambistes préfèrent rester sur la touche, tout en essayant de deviner qui, de la Fed ou de la BCE, dégainera la première. Le vice-président de la Réserve fédérale, Stanley Fischer, a laissé entendre hier que le comité ne savait pas s’il y aurait un relèvement des taux lors de la prochaine réunion du FOMC le 16 mars. « Si les récents développements sur les marchés financiers conduisent à un resserrement soutenu des conditions financières, ils pourraient signaler un ralentissement de l’économie mondiale susceptible d’affecter la croissance et l’inflation aux Etats-Unis ». Au vu des indicateurs médiocres parus récemment en zone euro, nous pensons que le biais restera baissier sur l’EUR/USD, avec 1.09 comme prochain objectif.
Les places asiatiques s’inscrivent pour la plupart en recul, à l’instar du Nikkei (-0.85%)et du Topix (-0.51%). Elles sont partagées en Chine continentale, où le Shanghai Composite a gagné 0.88%, alors que le Shenzhen Composite s’est effrité de -0.04%. A Hong Kong, le Hang Seng a lâché 1.26%. En Australie, les actions abandonnent 2.10%, tandis qu’en Nouvelle-Zélande, le NZX a pris 0.89%.
Le menu du jour comprend le taux de chômage norvégien ; la production industrielle italienne ; les demandes d’hypothèques MBA, les PMI des services et composite Markit, ainsi que les ventes de logements neufs aux Etats-Unis. Plusieurs membres de la Fed doivent s’exprimer ce mercredi, dont Jeffrey Lacker à Baltimore et Robert Kaplan à Dallas.