Fort d’une progression de 8% face à l’euro, le dollar néo-zélandais fut l’une des devises phares de l’année 2014. La devise « kiwi » comme se plaisent à la surnommer familièrement les cambistes a pu s’appuyer sur la forte croissance économique du pays.
Le différentiel de taux d’intérêt qui lui est favorable a également soutenu sa performance. Entre mars et juillet, la Banque centrale de Nouvelle-Zélande (RBNZ) a relevé à quatre reprises son taux directeur pour le porter à 3,50%. Si ce dernier est déjà particulièrement élevé en regard des principales économies occidentales, la RBNZ a estimé récemment que de nouvelles hausses de taux pourraient s'avérer nécessaire pour maintenir l’objectif d’inflation fixé à 2%.
« L’économie de la Nouvelle-Zélande affiche un taux de croissance annuel moyen de 3,50%. Bien que les prix laitiers aient fortement diminué, la demande intérieure a conservé sa dynamique, soutenue par la croissance continue de la consommation et de l'activité dans la construction », a expliqué le gouverneur de la Banque centrale Graeme Wheeler, qui anticipe une croissance de 3,70% en 2015.
« Les taux d'intérêt sont faibles par rapport aux normes historiques et continuent de soutenir la demande intérieure. La croissance devrait rester égale ou supérieure à la tendance d'ici 2016, avec un taux de chômage qui devrait continuer à baisser ».
Wheeler reste toutefois préoccupé par le niveau de sa devise. « Il ne reflète pas la baisse des prix à l'exportation cette année et reste injustifiable et insoutenable. Nous nous attendons à une dépréciation significative du taux de change », a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que Graeme Wheeler tient ce genre de discours. Fin septembre, le gouverneur avait déjà mis le feu aux poudres en alimentant les spéculations sur une intervention de la banque centrale sur le marché des changes. Après avoir corrigé, le dollar NZD avait repris sa marche en avant.
La FMO et Citigroup pour se positionner sur le NZD
Nombreux sont les émetteurs à avoir émis de la dette libellée en dollars néo-zélandais ces derniers mois. Parmi ceux-ci, la FMO (Nederlandse Financierings-Maatschappij voor Ontwikkelingslanden). Détenue à 51% par l'Etat néerlandais, elle finance des entreprises, des projets et des institutions financières de pays émergents ou en développement. Les investissements se concentrent dans le secteur financier, l'énergie, l'agroalimentaire et l'eau.
La FMO figure parmi les émetteurs les mieux notés, bénéficiant d’un « AAA » chez Fitch Ratings et d’un « AA+ » chez Standard & Poor’s, ce qui facilite les opérations de financement de l’entreprise sur le marché des capitaux. Dernièrement, elle a émis une obligation libellée en coupures de 2.000 dollars néo-zélandais, disponible ce mardi à 100,73% du nominal. Son rendement atteint 4,57%, sur base d’une maturité égale au 16 octobre 2019 et d’un coupon de 4,75%.
La banque américaine Citigroup propose pour sa part une obligation d'une maturité égale au 12 novembre 2019. Sur base des derniers prix indicatifs (101% du nominal) et du coupon de 5,13%, le rendement annuel jusqu'à l'échéance s'élève à 4,88%.