Le dollar a mis fin à son reflux de trois jours, les investisseurs ayant digéré les propos accommodants de Janet Yellen. L'indice dollar, qui mesure la performance du billet vert face à un panier de devises, a buté sur le solide support des 94.57 (plus bas du 18 mars) pour se stabiliser autour des 94.92. L'EUR/USD a inscrit un plus haut d'un mois à 1.1365 après la parution de l'enquête ADP qui a fait apparaître la création de 200k postes en mars dans le secteur privé, contre une projection médiane de 195k. Les chiffres précédents ont toutefois été revus en baisse de 214kà 205k. Les NFP (créations d'emplois non agricoles) attendues demain sont anticipées à 205k. D'une façon générale, le marché semble s'intéresser de moins en moins aux données du marché du travail, à l'exemple de la Réserve fédérale, pour se concentrer sur l'inflation et l'évolution des marchés financiers. Le GBP/USD s'est également essoufflé et a entamé un rapide retournement. Il a glissé de 0.80% sur le plus haut d'hier à 1.4340. Côté hausse, une résistance se tient à 1.4459 (plus haut du 30 mars). A la baisse, un support s'établit à 1.4057 (plus bas du 24 mars).
Le brut a subi un regain de pression vendeuse hier à New York, sur fond d'inquiétudes autour de la surproduction. Les stocks américains ne cessent de s'accroître depuis le début de l'année. Ils ont augmenté de 2299k la semaine dernière, contre une projection médiane de 3100k et 9357k précédemment. Depuis hier après-midi, le WTI a chuté de 5.20% à $37.74 le baril, tandis que le Brent, son homologue de la mer du Nord, a perdu $1.80 à $38.80 le baril.
Les devises matières premières en ont fait les frais en Asie. Incapable de casser la résistance des 0.7680, le dollar australien a cédé0.30% face au billet vert à $0.7670. Un retournement baissier paraît être le scénario le plus probable, surtout si l'on considère que le rebond des matières premières est à bout de course. Le dollar néo-zélandais teste toujours la résistance clé des 0.6897 (plus haut du 15 octobre). Une cassure franche sera nécessaire pour relancer la progression. Nous restons prudents sur le cross, compte tenu notamment de la position accommodante de la RBNZ et de la perte de vitesse des matières premières.
L'Asie boursière a vécu une séance difficile. La plupart des indices ont marqué un recul, à l'exception de ceux de Chine continentale qui ont réussi à se maintenir en territoire positif. Les Shanghai et Shenzhen Composites ont ainsi gagné 0.11% et 0.29% respectivement. Au Japon, le Nikkei a lâché 0.71% et le Topix plus large 0.67%. A Hong Kong, le Hang Seng a laissé 0.43%. Le tableau n'est guère plus brillant en Europe, où tous les futures sur actions évoluent dans le rouge.
Le programme du jour nous réserve le PIB canadien ; les approbations d'hypothèques et le PIB britanniques ; l'estimation de l'IPC de l'Italie, de l'Espagne, de la France et de la zone euro ; la balance commerciale sud-africaine ; les inscriptions au chômage, l'ISM de Milwaukee et le PMI de Chicago aux Etats-Unis.