MARCHÉS ACTIONS
Après un début de semaine solide, les marchés américains ont marqué le pas hier. L’incertitude persistante qui entoure le dossier grec incite les investisseurs à temporiser. Les discussions qui se sont tenues hier n’ont pas abouti. Les investisseurs se montrent ainsi plus prudents sur les chances de trouver un accord durable. Par ailleurs, sur le plan macroéconomique, on notera une révision à la hausse du PIB américain pour le premier trimestre. En effet, la dernière estimation faisait état d’une contraction de 0,7% alors que les résultats définitifs mettent en avant un chiffre de -0,2%. Néanmoins cette annonce a globalement été occultée par les investisseurs qui restent focalisés sur le dénouement de la crise grecque.
Dans ce contexte, le Dow Jones reculait de 0,98% à 17 966,07 points. De son côté, le Nasdaq cédait 0,73% à 5 122,41 points. Enfin, l’indice élargi, S&P 500, lâchait 0,74% à 2 108,58 points.
Du côté des valeurs, on notera la forte baisse de Monsanto. L’entreprise spécialiste des semences et de l’agrochimie s’attend à des conditions de marché difficiles pour les prochains exercices. General Motors (NYSE:GM) perdait également du terrain (-3,14%) après qu’un dirigeant de Fiat ait annoncé qu’aucun rapprochement n’était à l’ordre du jour. Enfin, du côté des hausses, Apple (NASDAQ:AAPL) prenait 0,85% suite à des propos de l’investisseur Carl Icahn qui mettait en avant le potentiel de hausse du cours de l’action.
Ce matin, les marchés asiatiques étaient également déprimés. Le Nikkei clôturait en baisse de 0,46% à 20 771,40 après que les négociations entre la Grèce et ses créanciers ontune nouvelle fois échoué hier.
Les marchés européens sont également attendus en baisse ce matin. Le temps presse et on semble encore loin d’un accord entre la Grèce et ses créanciers. Après une vague d’espoir en début de semaine, les investisseurs retrouvent la prudence. Les négociations qui se sont poursuivies la nuit n’ont pas abouti et la situation devrait rester encore très incertaine avant la réunion de l’Eurogroupe aujourd’hui à 13h.
FOREX
La tendance reste hésitante pour la monnaie unique face à ses principales contreparties sur le marché des changes. Les cambistes attendent davantage d’éléments en provenance de la Grèce pour se positionner. Les négociations battent leur plein entre Athènes et ses créanciers mais aucune avancée concrète ne permet de confirmer qu’un accord serait trouvé avant la date-butoir pour rembourser le FMI. Il ne reste seulement que cinq jours pour trouver un accord et éviter un défaut de paiement à la Grèce.
Le Premier Ministre, Alexis Tsipras, a la double difficulté de faire accepter ses réformes aux créanciers européens mais également au parti grec radical qui ne souhaite pas se voir imposer de nouvelles mesures d’austérité. Dans l’attente des conclusions de la réunion qui a repris entre la Grèce et ses créanciers ce matin à Bruxelles, la monnaie unique s’échange pour 1,1187 dollar face au billet vert et se négocie face à la devise britannique proche de 0,7127 pence. Le billet vert, quant à lui, atteint 1,5689 dollar contre la livre sterling. Du côté de la devise nippone, le billet vert atteint 123,75 yens tandis qu’un euro se traite pour 138,41 yens.
Les investisseurs suivront aujourd’hui un certain nombre d’indicateurs notamment aux Etats-Unis avec les demandes hebdomadaires d’allocations-chômage ainsi que les dépenses et revenus des ménages. Le moral des consommateurs allemands est ressorti ce matin à 10,1 contre 10,2 points un juin.
MATIÈRES PREMIÈRES
La prime entre le Brent de la Mer du Nord et le pétrole américain s’élargit de nouveau suite à la publication des statistiques de l’EIA hier.
Le contrat Août sur le Brent reste inchangé à $63,49 après une baisse de 96 centimes la veille. Le baril américain perdait 10 centimes à $60,17 le baril après avoir terminé en baisse de 74 centimes hier.
Le département américain de l’Energie a publié hier des stocks en baisse de 4,9 millions de barils la semaine dernière, soit une baisse plus marquée que prévue. Il s’agit donc d’une huitième semaine consécutive de baisse pour les stocks qui totalisent désormais 462,99 millions de barils. La production pétrolière a, quant à elle, augmenté dans 48 Etats à raison de 76 000 barils par jour.
Sur les métaux précieux, l’or se stabilisait sur un plus bas de deux semaines alors que les investisseurs attendent la poursuite des négociations entre la Grèce et ses créanciers. L’once d’or s’échangeait à $1174,90 l’once ce matin. Rappelons qu’il ne reste plus qu’une semaine à la Grèce pour trouver 1,6 milliard d’euro à rembourser au FMI. La crainte persistante d’un défaut de la Grèce rend les investisseurs nerveux.