Alors que la semaine avait été mal engagée, Wall Street a finalement clôturé sur une belle séance vendredi, ce qui fait dire aux investisseurs que la correction attendue n'est peut-être pas pour tout de suite et que la place boursière américaine peut continuer sur sa lancée.
· Le S&P 500, a progressé de 0,1% sur l'ensemble de la semaine passée, enregistrant sa cinquième progression hebdomadaire en six semaines. Le Dow Jones a quant à lui gagné 0.11% à 12.922,02 points.
Le cycle de hausse en cours du S&P 500 est désormais de cinq mois et, depuis le début de l'année, il affiche une hausse de quelque 9% après avoir fait du surplace en 2011.
Les intervenants du marché expliquent la bonne tenue de Wall Street par la récente série d'indicateurs macro-économiques américains meilleurs que prévu, suggérant que la reprise de l'activité aux Etats-Unis gagne de l'ampleur.
Il pourrait y avoir un mouvement de repli des actions américaines sur le court terme, mais cette éventuelle baisse ne sera pas drastique. Il y a tellement d'argent dans les portefeuilles à long terme, que l’évolution risque de demeurer à la hausse. De plus, d'un point de vue technique, les indices évoluent à un niveau proche de seuils de résistance. Leur franchissement ou non pourrait être déterminant dans l'orientation du marché durant la semaine à venir.
Le mur des 10.000 points est solide
Ce matin, la bourse de Tokyo a commencé la semaine, sur une baisse de 0,40% à 9.889,86 points. Nombre d'investisseurs sont restés prudents après les gains importants réalisés ces dernières semaines, et à la clôture, l'indice Nikkei 225 s'est effrité de 39,88 points.
Dopé en début de séance par de bons chiffres de l'emploi américain, le Nikkei a évolué un temps au-dessus de la barre symbolique des 10.000 points, qu'il avait brièvement franchie vendredi pour la première fois depuis l'été dernier.
Mais il a reperdu du terrain par la suite, handicapé par une certaine fermeté du yen face au dollar et à l'euro, toujours de mauvais augure pour les groupes exportateurs.
L'activité a été moyenne, avec 2,26 milliards d'actions échangées sur le marché.
L’Espagne à son tour cible des marchés ?
Les marchés actions français ouvrent en légère baisse ce matin, abandonnant 0.27 % à 3478,01 points, repassant une nouvelle fois sous le seuil technique des 3500 points.
Rassurés pour l’instant quant au risque de défaut désordonné de la Grèce, les investisseurs voient s’écarter la perspective d’un nouvel assouplissement quantitatif de la Fed. L’amélioration continue du marché de l’emploi aux Etats-Unis renforce en effet le sentiment que l’économie américaine est en phase de reprise.
Cependant les opérateurs s’inquiètent par ailleurs de l’aggravation du commerce extérieur de la Chine, qui a accusé un déficit de 31,5 milliards de dollars en février, le plus élevé depuis au moins 22 ans.
Avec le sauvetage tout relatif de la Grèce, l’Europe s’inquiète maintenant du déficit abyssal de l’Espagne, qui essaye en ce moment de faire passer de nouvelles mesures d’austérités pour assainir ses finances, au grand damne des plus fragiles.
· Sur le marché des changes, le dollar inscrit un pic de trois semaines contre l'euro, toujours soutenu par la statistique de l'emploi publiée vendredi dernier, suffisamment bonne pour donner à penser que la Fed pourra s'abstenir de recourir à tout stimulant monétaire pour doper l'économie.
· Au niveau de l’or noir, le Brent glisse vers les 125 dollars le baril, un gros déficit commercial chinois déstabilisant les investisseurs, qui y voient le signe d'une baisse à venir de la demande pétrolière. Cette considération l'emporte sur l'élément de soutien que constitue les craintes de perturbation des approvisionnements au Moyen-Orient et en Afrique.
Bonne journée à tous et bon trading !