Dans une étude publiée le 24 avril sur son site MIT technology review, la célèbre université américaine MIT (Massachusetts Institute of Technology) a fait le point sur 3 facteurs qui pourraient selon elle « détruire le Bitcoin » :
1. La prise de contrôle par les gouvernements
Plusieurs gouvernements pensent déjà à créer leur propre crypto-monnaie, et cela a d’ailleurs déjà été le cas pour le Venezuela, avec le Petro.
Selon le MIT, la généralisation de crypto-monnaies nationales permettrait la disparition des devises classiques avec à la clé une baisse des frais et coût pour les usagers.
En effet, le MIT relève que différentes simulations et études de la Fed de St. Louis et de la Banque du Canada notamment montrent que des crypto-monnaies gérées par les Etats pourraient égaler, voire surpasser les avantages du Bitcoin sur de nombreux points.
Cette solution, pourrait donc séduire le public, bien qu’elle soit totalement contraire à la nature des crypto-monnaies, qui ont vu le jour entre autres pour échapper au contrôle des banques et des Etats.
Malgré tout, si les usagers peuvent accéder à des crypto-monnaies garanties par les Etats, et qui offrent la plupart des avantages du Bitcoin, ce dernier ne ferait pas le poids…
2. Une attaque sournoise de Facebook (NASDAQ:FB)
Le MIT évoque également le risque que Facebook développe sa propre crypto-monnaie. Un risque qui résonne d’autant plus que le réseau social a annoncé la semaine dernière l’ouverture d’une division de recherche sur les crypto-monnaies et la blockchain.
Avec le capital confiance, qui ne s’est curieusement pas étiolé après le scandale Cambridge Analytica et les milliards d’utilisateurs dont Facebook dispose, la création d’un « FaceCoin » concurrencerait en effet durement le Bitcoin.
Le MIT suggère également que Facebook pourrait agir de façon plus insidieuse pour littéralement prendre le contrôle du Bitcoin, en créant son propre Wallet Bitcoin, puis en proposant des fonctionnalités de mining, pour ensuite attendre que la majorité des utilisateurs du Bitcoin soient habitués à utiliser Facebook dans leurs opérations pour changer les règles, et créer sa propre version du Bitcoin comme cela a été le cas avec le Bitcoin Cash.
Quelques réfractaires et utilisateurs idéologiquement impliqués cesseront sans doute d’utiliser les Bitcoin Facebook, mais ils seront sans doute minoritaires note le MIT.
3. La multiplication des crypto-monnaies alternatives
Enfin, le MIT note une troisième menace pour le Bitcoin : La mutiplication des crypto-monnaies alternatives.
Le MIT imagine en effet un futur proche ou chaque entreprise émettrait des tokens, et où un réseau efficient permettant d’échanger des tokens émises par différentes entreprises (ou Etats) serait créé.
Or, une des critiques du Bitcoin est souvent qu’il ne repose sur rien d’autre que l’enthousiasme, puisqu’il ne produit rien. Des tokens qui se baseraient sur le cours des actions d’une entreprise ne s’exposeraient pas à ce type de critiques, et pourraient récolter plus facilement la confiance du public, constituant ainsi des concurrents de taille pour le Bitcoin.
En effet, l'étude du MIT souligne pour finir qu'au final, ce sont les masses qui décideront du sort du Bitcoin. Or, si des concurrents de taille sont créés par les Etats ou les entreprises, et qu'il ne reste plus au Bitcoin que la confidentialité comme avantage exclusif, le choix pourrait être vite fait pour la population, d'autant plus que l'argument de la confidentialité a ses limites, le Bitcoin n'étant pas 100% anonyme.