Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Richard Thaler, le tout dernier lauréat du prix Nobel, prix qu’il a reçu pour avoir fait avancer la connaissance de la finance comportementale et des soft imputs qui font bouger la société affirme que la période actuelle pourrait constituer « le moment le plus risqué de notre vie ».
Mais cela contredit totalement la perception du risque affichée par les marchés, avec un VIX qui oscille de part d’autre du plancher psychologique des 10 depuis début octobre, et le plus souvent en dessous.
Bien que Richard Thaler soit issu des rangs de l’université de Chicago – laquelle inspire la stratégie de la Fed depuis la nomination d’Alan Greenspan mi-1987 – il affirme que le marché est « déroutant », comme anesthésié.
Il estime que « la faible volatilité et l’optimisme inébranlable des investisseurs » constitue l’une des plus grandes énigmes qu’il ait eu à affronter.
Je précise au passage que Richard Thaler est également un fervent supporter de la société sans cash et d’une forme de manipulation des citoyens par les élites (pour leur bien, naturellement).
Il devrait se pencher plus attentivement sur le « comportement » des banques centrales : nous serions heureux de lire ses conclusions concernant une stratégie qui conduit depuis 9 ans à un transfert massif de la richesse de la middle-class vers les 0,001%, au prix d’un accroissement des inégalités qui n’a de précédent récent que l’Inde des maharadjas.
Peut-être qu’il parviendrait également à la conclusion que ce processus conduit également à rendre le moment présent « déroutant et le plus risqué de notre génération ».