La liste des éléments susceptibles de faire dérailler la tendance haussière est longue et variée, mais pour l'instant, les investisseurs n'ont guère manifesté d'enthousiasme à l'idée d'abandonner des opérations gagnantes.
Tel est le message transmis par plusieurs paires d'ETF qui permettent d'établir le profil de l'appétit pour le risque - un examen qui réaffirme que l'enthousiasme haussier reste fort, sur la base des prix jusqu'au 8 avril 2024.
Ce profil positif s'inscrit dans la continuité de notre précédente mise à jour de fin février. Dans la mise à jour d'aujourd'hui, plusieurs tendances clés restent fermement orientées du côté des haussiers.
Considérons un profil global basé sur un portefeuille d'allocation d'actifs global agressif (AOA) par rapport à son homologue conservateur (AOK). Ce ratio ne cesse de se renforcer.
On s'interroge de plus en plus sur la persistance de la tendance dans les mois à venir, mais pour l'instant, cette mesure générale de l'appétit pour le risque à l'échelle mondiale nous rappelle discrètement que la foule n'a pas encore jeté l'éponge sur le rallye.
Un profil similaire favorisant le risque s'applique à une comparaison des actions américaines (SPY par rapport à un sous-ensemble d'actions à faible volatilité (USMV).
De même, l'opinion selon laquelle les marchés sont prêts à s'effondrer n'est guère étayée par l'envolée actuelle des actions du secteur des semi-conducteurs (SMH) - considérées comme un indicateur du cycle économique - par rapport à une mesure générale des actions américaines (SPY).
Même les constructeurs de maisons (XHB) se redressent fortement par rapport aux actions américaines (SPY), une tendance qui surprend certains analystes étant donné les retombées dans l'immobilier suite à la récente hausse des coûts d'emprunt, qui a pesé sur la demande d'achat de biens immobiliers.
Le marché du Trésor américain reste manifestement baissier. La comparaison entre les obligations d'État à moyen terme (IEF) et leurs équivalents à court terme (SHY) continue de refléter une tendance négative.
La dernière série d'attentes réduites en matière de réduction des taux d'intérêt alimente une nouvelle chute des obligations. L'utilisation de la paire IEF/SHY comme guide suggère toutefois que le marché baissier des titres à revenu fixe dure depuis plusieurs années et ne montre aucun signe de l'arrivée d'un plancher.
La faiblesse persistante des obligations soulève la question de savoir si cette tendance négative finira par avoir un impact sur le marché haussier des actions.
Pour l'instant, il n'y a que peu, voire aucun signe de risque de contagion. Cela peut paraître surprenant, voire irrationnel. Mais comme le dit l'adage, les marchés peuvent rester irrationnels plus longtemps que vous ne restez liquide, et ignorer la tendance peut donc facilement se transformer en erreur involontaire.