Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Il s’est produit ce lundi, et il va continuer de se produire, des événements de marché qui resteront gravés dans toutes les mémoires en ce 16 mars 2020.
Pour ma part, et pour avoir vécu sur le “floor” du Palais Brongniart (en tant qu’arbitragiste actions/options) le krach du 19 octobre 1987, je perçois que l’effet de sidération est tel que beaucoup d’opérateurs passent à côté d’opportunités de gains (parce qu’ils sont obnubilés par leur propre domaine d’intervention).
Des gains sont donc possibles en ce lundi, quelle que soit la tendance future des marchés du fait de situations temporaires exceptionnelles qui se présentent en quelques heures du fait de “liquidations” qui pulvérisent des cadres techniques comme cela ne survient qu’une ou 2 fois par demi-siècle.
Et c’est ce qui s’est produit avec la quasi disparition du “spread” de 10% en moyenne entre le pétrole “WTI” (coté à New York) et le “Brent” (coté à Londres) : le WTI s’est enfoncé jusque vers 28,8$ ce lundi matin, et le “Brent” l’a presque rejoint, à 29,52$.
Même si le spread ne se reconstitue pas intégralement à +8/+10% parce que l’Arabie poursuit sa “guerre des prix”, il y a fort à parier qu’un écart de 2,5 à 3$ se reconstituera rapidement avec la fin du mode panique” actuel.