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Les Bourses retrouvent des couleurs, malgré un contexte macroéconomique de moins e

Publié le 29/01/2019 07:45
Mis à jour le 09/07/2023 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Le CAC40 a retracé les 4 925 points, l’EuroStoxx50 les 3 160 points et les chiffres qui vont suivre confirment ma thèse selon laquelle les Bourses remontent malgré les nuages macroéconomiques qui s’amoncellent (ralentissement chinois, prévision de la croissance allemande ramenée par le gouvernement d’Angela Merkel à 1%, contre +1,8% précédemment).

Saisis d’une aversion au risque comme on n’en avait plus observé depuis janvier/février 2016, les gérants ont peut-être trop réduit leur exposition sur le compartiment actions.

La décollecte rien que pour les fonds de droit français a en tout cas atteint 15,3 Mds€ sur le seul mois de novembre, selon les statistiques mensuelles publiées jeudi dernier par l’AFG (Association française de la gestion financière). Sur onze mois, elle n’était cependant que de 4,2 Mds€, ce qui suppose une collecte de plus de 10 Mds€ à fin octobre.

Comme les rendements obligataires ont rechuté en début d’année, toujours sur fond de ralentissement économique, et alors que la BCE en a remis une couche la semaine dernière, la « prime de risque » s’est encore améliorée pour les entreprises cotées, qui sont effectivement bien moins chères qu’au début de l’automne… mais sur la base de niveaux de croissance qui demeureraient stables.

Le TLTRO, l’arme fatale de la BCE
Or, nous savons que ce ne sera pas le cas et la banque centrale est la première à s’y préparer, consciente que l’investissement ralentit, que la France a créé très peu d’emplois en 2018 (130 000, contre 253 000 un an auparavant) et que l’Allemagne, on l’a vu, ne table plus que sur une hausse symbolique de 1% de son PIB cette année.

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Et Mario Draghi, qui n’a pas cherché à embellir le tableau durant la dernière réunion de la BCE, a laissé dépasser de sa poche l’extrémité de sa grosse seringue à liquidités : le « TLTRO » (il permet d’injecter d’un seul clic de souris autant d’argent dans le système bancaire européen qu’un « QE » classique pourrait le faire en un an), « un instrument monétaire qui a fait ses preuves ».

Du caviar pour les investisseurs, qui commencent déjà à s’échauffer les méninges pour déterminer à quel moment l’heureux événement a le plus de chance de se produire.

Les débats vont déjà bon train depuis jeudi et un consensus semble émerger autour de juin prochain.

Ce serait juste au lendemain des élections européennes, alors que l’idéal d’un ensemble de nations plus intégrées (euro-fédérales) et socialement plus cohérent se délite sur fond de déséquilibres commerciaux, de concurrence fiscale et de désaccord profond sur la question des migrants.

L’Allemagne commence à renvoyer de chez elle les migrants « non-compatibles » ou qui ne peuvent se prévaloir du statut de réfugié. Ceux-là se transforment en semi-clandestins transeuropéens dont beaucoup de gouvernements – le nôtre y compris – s’emploient à minorer le nombre tout en assurant leur prise en charge médicale.

Sur cette épineuse question migratoire, le contraste est saisissant avec les rejets autrichien, hongrois, polonais, tchèque, slovaque et même italien. Il explique pour partie l’état actuel des relations entre Paris et Rome, qui n’ont jamais été aussi mauvaises depuis un demi-siècle.

Dans les faits, l’Italie ne souhaite plus accueillir de migrants et la France lui renvoie ceux qui ont réussi à franchir sa frontière… tout accusant Rome de déroger à ses obligations.

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Un nouveau cap a été franchi avec les attaques personnelles réciproques auxquelles se livrent Emmanuel Macron et Matteo Salvini sur leur façon de mener leurs pays respectifs, avec force rappels d’ambassadeurs et « demandes d’explications ».

Donald Trump a perdu une bataille
Le rapport de force s’est inversé en moins de neuf mois, car l’Italie bénéficie désormais du soutien exprès de Donald Trump, supporteur assumé de tous les souverainismes sur la planète (y compris de l’extrême-droite au Brésil). Mais voilà que le président américain se trouve à son tour affaibli politiquement par ce qui ressemble beaucoup à la perte du bras de fer avec l’opposition démocrate (et l’inflexible Nancy Pelosi) sur la question du financement du « mur » à la frontière mexicaine.

Acculé, Donald Trump s’est résolu à y renoncer « pour un mois » et a levé le « shutdown » pour permettre la rétribution de fonctionnaires qui n’étaient plus payés depuis 35 jours.

Le soutien populaire au camp républicain (perçu comme responsable du blocage) était de moins en moins majoritaire, d’autant que des vidéos ont montré des migrants en train de franchir une portion du mur (en tubes de métal) haute de dix mètres à la frontière mexicaine avec une simple échelle télescopique vendue 50$.

Dépenser plus de 5 Mds$ pour une mise en échec par un appareil aussi peu cher (sans parler des tunnels, plus difficiles à détecter et susceptibles eux aussi d’attenter sérieusement à la crédibilité du « mur ») commence à être perçu comme absurde sur un plan pratique, sans compter l’image négative que le locataire de la Maison-Blanche donne des Etats-Unis, pays d’accueil et d’opportunité(s).

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Wall Street n’a cependant cure de ces considérations et les bons trimestriels dans le secteur des semi-conducteurs éclipsent pour l’instant les turpitudes politiques de Donald Trump, lequel risque de voir sa position encore davantage affaiblie par l’inculpation (pour sept motifs différents, dont notamment l’exploitation de données sensibles concernant les e-mails d’Hillary Clinton) de Roger Stone, l’un de ses fidèles de longue date, pour soupçon de collusion avec Moscou lors de la campagne de 2016.

C’est peu dire que la période est compliquée pour le chef de l’exécutif américain… même si ce « bad mood » n’a jusqu’ici pas ému les investisseurs.

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