L’inflation devrait remonter et sera déterminante pour la Banque d’Angleterre
Comme partout, l’inflation a fortement baissé depuis ses récents plus hauts, mais le chiffre de cette semaine devrait remonter à cause de la hausse des prix du pétrole et une augmentation de la taxe sur l’alcool.
L’inflation globale est donc attendue à +7,1% contre 6,8% le mois précédent, tandis que l’inflation hors alimentation & énergie devrait légèrement ralentir de 6,9% à 6,8%.
Plus important, il faudra regarder si l’inflation des services ralentit, comme le suggèrent les prix des billets d’avion et de l’hôtellerie, sachant que la prévision de la Banque d’Angleterre est à 7,2% et que c’est un de ses indicateurs clés.
La réunion de la FED
La Fed va laisser ses taux inchangés.
Ce sera la seconde fois que la FED fait une pause, sur les 3 dernières réunion. En tout cas, c’est largement attendu par le marché : Les Primary dealers anticipent à seulement 2%, une hausse de 25 bps.
Les derniers chiffres sur l’économie américaine sont sortis forts. La FED devrait donc réviser à la hausse sa prévision sur le PIB réel et Powell devrait laisser la porte ouverte pour d’éventuelles futures hausses.
Ce qui pourrait surprendre le marché qui intègre +25 bps avec seulement 27% de chances pour la réunion de novembre.
Le dernier chiffre de l’inflation est le 3ème plus faible en près de 2 ans. La moitié de la remontée de l’inflation devrait être due aux prix à la pompe.
Les Américains continuent de dépenser, mais ils ont utilisé leur cash accumulé lors de la pandémie et puisent maintenant dans leurs bas de laine. Et les remboursements des prêts étudiants redémarrent.
La FED table probablement sur un ralentissement de la consommation.
La réunion de la Banque d’Angleterre
Une hausse de 25 bps est attendue
Ce sera la 15ème hausse consécutive ! Mais, une minorité d’économistes n’écartent pas une pause alors que d’autres militent pour 50 bps à cause de la croissance des salaires qui est de +6% et une inflation dans les services qui devrait être publiée à 7,3% !
Il est probable que l’inflation dont on vient de parler précédemment sera déterminante.
Et comme pour la BCE, l’exercice est risqué, je dirais plus risqué même, car l’emploi a chuté à un plus bas de 3 mois et le PIB est passé en contraction à -0,5% au mois de juillet.
De plus, elle n’aura pas tous les chiffres en main, comme les ventes au détail et les indices des directeurs d’achats qui sortiront vendredi.
Une hausse de 25 bps est anticipée à 70% par le marché et contrairement aux semaines précédentes, les institutionnels commencent à penser que ce serait la dernière hausse.
C’est la Forward guidance qui nous indiquera si c’est aussi le point de vue de la Banque d’Angleterre.
En tout cas, si elle faisait une pause comme la FED, la BOE devra l’accompagner d’un message suggérant fortement une prochaine hausse.
Surtout que les deux variables qu’elle surveille attentivement, à savoir la croissance des salaires et l’inflation dans les services sont plus fortes que ce qu’elle avait prévu en août dernier.
On surveillera aussi, toute annonce sur le Quantitative Tightening car la banque pourrait accélérer les ventes à 100 milliards £ sur 12 mois.
Les indices des directeurs d’achat en Zone Euro
Une stabilité des indices est attendue… en zone de contraction
On surveillera si ces chiffres continuent de baisser, déjà que la croissance de l’Allemagne est attendue négative pour le 3ème trimestre.
Le sentiment des investisseurs allemands et des consommateurs européens diminue légèrement, et plus en Allemagne.
Mais, certaines data haute fréquence suggèrent une légère amélioration, avec par exemple, le kilométrage des camions de transport qui remonte depuis le plus bas du mois d’août, ainsi que les réservations de place au restaurant.
En tout cas, ce qui frappe, c’est que tous ces indices sont tous attendus en contraction, en France, en Allemagne et en Zone Euro.
Le consensus Bloomberg est à 46,6 pour le composite en Zone Euro.