Les rapports économiques américains d'hier ont rappelé aux investisseurs l'attrait du dollar. Le marché du travail est solide et la Réserve fédérale réduira activement ses mesures de relance cette année, ce qui entraînera une hausse des taux. Les rendements du Trésor à 10 ans ont dépassé 1,7 %, égalant un sommet de deux ans.
Selon le compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, de nombreux participants ont estimé que le bilan pourrait être réduit à un rythme plus rapide et que les conditions d'une hausse des taux pourraient être réunies plus tôt si l'inflation reste élevée et que l'amélioration du marché du travail se poursuit.
Après avoir chuté en décembre, les prix du pétrole ont fortement rebondi au cours des trois dernières semaines, et le marché de l'emploi est en bonne santé, avec ADP signalant sa plus forte augmentation des emplois privés le mois dernier depuis mai. Il n'est donc pas surprenant que les partisans du dollar soient restés maîtres de la situation, le billet vert ayant récupéré les pertes subies pendant la nuit contre le yen japonais et l'euro. Les monnaies liées aux matières premières ont été les plus durement touchées par les gains du dollar et les ventes d'actions. Les marchés envisagent enfin les effets des hausses de taux cette année.
En attendant, l'attention se porte sur le rapport sur l'emploi de vendredi. {La publication de l'ISM non manufacturier est prévue demain, et la composante emploi de ce rapport est l'un des indicateurs avancés les plus solides pour les emplois non agricoles. L'ADP (PA:ADP) ayant augmenté de 807 000 en décembre, les investisseurs s'attendent à un rapport solide. Si l'ISM de demain les conforte dans leur opinion, nous verrons le billet vert étendre ses gains jusqu'aux NFP.
USD/CAD à 1,30 ?
La devise la plus faible aujourd'hui a été le dollar canadien. Malgré une forte hausse des permis de construire. (près de quatre fois plus que prévu), le marché immobilier en pleine expansion pourrait se refroidir, les prix des logements augmentant à un rythme plus lent. C'est une semaine importante en Amérique du Nord, avec le dollar canadien en ligne de mire autant que le billet vert. La publication de la {{ecl-285||| balance commerciale} du pays est prévue demain, ainsi que celle des chiffres du marché du travail vendredi.
La croissance de l'emploi devrait ralentir de manière significative après que le pays ait créé 153K emplois en novembre. L'USD/CAD se négocie à la hausse en raison des attentes d'une plus forte croissance de l'emploi aux États-Unis et d'une plus faible croissance de l'emploi au Canada. Les restrictions reviennent également au Canada. Un couvre-feu a été annoncé pour le Québec, les restaurants ne peuvent fournir que des plats à emporter ou des livraisons, et les rassemblements ne sont plus autorisés. L'Ontario a également interdit les repas à l'intérieur, limité la capacité et supprimé les rassemblements. Ces restrictions vont ralentir la reprise et réduire la demande pour le huard, mettant l'USD/CAD sur la voie de 1,30.
Les devises européennes, en revanche, se sont reprises mercredi malgré les révisions à la baisse des PMI de la zone euro. Les infections atteignent des niveaux record, mais des pays comme l'Allemagne, la France et la Belgique assouplissent les règles de quarantaine. Ces derniers jours, la Belgique a exempté de quarantaine les contacts proches vaccinés. Dans le même temps, la France a réduit la période d'isolement des patients positifs de 10 à 7 jours et peut mettre fin à l'isolement après 5 jours s'ils sont négatifs et ne présentent aucun symptôme pendant 48 heures.
Hier, le ministère allemand de la santé a également recommandé de réduire la période de quarantaine de 14 jours à 7 jours. Cette recommandation est plus conforme à celle du Centre de contrôle des maladies des États-Unis, qui préconise un isolement de cinq jours pour les patients asymptomatiques.
Le Royaume-Uni a annoncé que les voyageurs entièrement vaccinés n'ont plus besoin de présenter un test PCR à l'arrivée (un test rapide négatif dans les 48 heures est suffisant). Les investisseurs applaudissent ces efforts de réouverture de l'économie en faisant grimper l'euro et la livre sterling.