La journée d'hier a été calme sur les marchés des changes, la plupart des cross s'étant stabilisés face au dollar. La divergence entre les politiques monétaires de la BCE et de la Réserve fédérale continue de jouer en faveur du billet vert. Les taux courts US restent sur leur élan haussier, comme en témoignent les 2 ans qui ont atteint 0.9440% hier à New York du fait des ajustements de positions des traders dans la perspective d'un resserrement en décembre. Les investisseurs paraissent ne tenir aucun compte des informations n'allant pas dans le sens d'un relèvement des taux US, à l'image des statistiques américaines moins solides qu'attendu publiées hier. Ils semblent avoir totalement accepté le discours optimiste de la Fed. L'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago est ressorti à -0.04, contre +0.05 de consensus, tandis que le PMI manufacturier Markit s'est contracté à 52.6, contre 54 de consensus et 54.1 au mois précédent. Enfin, comme nous nous y attendions (voir notre bulletin d'hier), les ventes de logements anciens se sont établies sous les anticipations, en recul à -3.4% m/m contre une projection moyenne de -2.7% et 4.7% en septembre.
A Tokyo, le yen a été l'une des devises les plus performantes contre le dollar. L'USD/JPY est retombé sur le plancher de son range de 2 semaines autour des 122.70. A court terme, le plus bas du 15 novembre, à 122.25, continuera de faire fonction de support. Côté hausse, le niveau des 123.76 est la résistance la plus proche (plus haut du 18 novembre). Globalement, le risque tend toujours à la hausse, car les problèmes japonais liés à l'inflation et à la croissanceempêcheront le yen de se renforcer. Le niveau des 125.86 (plus haut du 5 juin) est la principale résistance à moyen terme.
En Europe, Le PIB final allemand du troisième trimestre s'est révélé conforme aux attentes. L'économie a progressé de 0.3% t/t (c.v.s.) durant le trimestre clos en septembre, comme anticipé. En glissement annuel, le PIB a crû de 1.8% (n.c.v.s.). L'économie a été portée par une hausse de la consommation des ménages et des dépenses publiques, qui a compensé l'affaiblissement du secteur des exportations. Ce dernier devrait se remettre de la baisse de la demande extérieure enregistrée cet été avec l'expansion/extension du programme de rachat d'actifs de la BCE.
Hier, l'USD/CHF a testé pour la deuxième fois la zone de résistance clé entre 1.0230 et 1.0240. Le billet vert devrait toutefois continuer de s'apprécier face au franc suisse, en raison des anticipations d'une hausse des taux de la Fed en décembre, conjuguées à une économie helvétique mise sous pression par le recul de l'euro. Le cross devrait continuer de bénéficier d'une puissante dynamique. En cas de cassure à la hausse du niveau des 1.0240, la résistance suivante se situe à 1.0676.
Aujourd'hui, les traders suivront l'IFO allemand ; le PIB sud-africain du troisième trimestre ; l'intervention du gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney devant la commission du Trésor ; le verdict de la banque centrale turque, qui devrait laisser ses taux inchangés ; la première révision du PIB du troisième trimestre, la consommation personnelle, le PCE core, l'indice S&P/Case-Shiller, la confiance des consommateurs et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond aux Etats-Unis.