Marchés Actions :
Sur les marchés actions, la séance de mercredi a été marquée par les craintes d’une tension croissante entre les pays du G7 et la Russie, qui défend une politique néo-colonialiste dans l’Est ukrainien. Les nouvelles sanctions votées par les autorités américaines et les puissances européennes, ont fait trembler les marchés et ont éclipsé des résultats macroéconomiques qui s’annonçaient encourageants.
De façon particulière, les groupes liés au secteur énergétique et ayant une forte exposition à la Russie se sont vus plombés par les nouvelles sanctions qui touchent des « secteurs clef » de l’économie russe, et notamment les systèmes bancaire et financier. Ainsi, Total (PARIS:TOTF) a dévissé de 4,93% à 49,645 euros. Dans son sillage, le CAC 40 chute de 1,22% à 4 312,30 points après avoir testé, une fois de plus, le support des 4 300 points.
Ailleurs en Europe, les principaux indices ont suivi une trajectoire similaire. Le FTSE de Londres finit en baisse de 0,50 % à 6 773,44 points, le DAX de Francfort recule 0,62 % à 9 593,68 points et le FTSE MIB à Milan abandonne 0,94 %, à 20 887,53 points.
Aux Etats Unis, le PIB des Etats-Unis a progressé de 4 % au deuxième trimestre, après avoir reculé de 2,1% entre janvier et mars. Par ailleurs, la Réserve fédérale s’est e montre à la fois très optimiste pour les perspectives de croissance l'économie américaine, mais a réaffirmé la nécessité d'une politique monétaire extrêmement accommodante, preuve que l’économie n’est pas encore prête pour rebondir sans un soutien exogène. Dans ce contexte, le Dow Jones a cédé 0,19%, à 16 880,36 points, plombé par Coca-Cola (NYSE:KO) (-1,81%) et Unitedhealth (NYSE:UNH) (-1,57%). De leur côté, le S&P 500 a pris 0,01%, à 1.970,07 points, et le NASDAQ Composite a avancé 0,45% à 4 462,90.
Aujourd’hui, les investisseurs suivront de près une nouvelle avalanche d’indicateurs de premier niveau. En Europe, on regardera le taux de chômage de juin et l’estimation de l’inflation de juillet. Aux Etats Unis, il faudra garder un œil ouvert sur les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice PMI de Chicago pour le mois de juillet.
Parmi les sociétés publiant leurs résultats trimestriels, il faut accorder une attention particulière à BNP Paribas (PARIS:BNPP), qui a affiché une perte nette de 4,3 milliards d’euros pour le deuxième trimestre 2014, une situation inédite depuis 2008. En effet, l’amende record de 8,97 milliards de dollars infligée par les autorités américaines a pesé lourd sur les résultats de la banque. Il n’en reste pas moins que, hors éléments exceptionnels, le résultat net progresse de plus de 23%.
Forex :
Sur le marché des devises, le dollar continue de s’apprécier face à la monnaie unique. La paire EUR/USD atteint ainsi son cours le plus bas depuis Novembre 2013, l’euro s’échangeant hier soir aux environs des $1,3375. Le billet vert surfe sur le spectaculaire rebond de la croissance économique américaine pour le deuxième trimestre, évaluée à 4%. Le ministère du commerce américain relève : un retour important des investissements dans les stocks, un net rebond des exportations, une hausse des dépenses de consommation et une baisse des dépenses publiques du gouvernement fédéral. A ce regain d’activité économique, s’ajoute aussi 218 000 créations de postes dans le secteur privé aux Etats-Unis. Les chiffres officiels de l’enquête ADP seront publiés vendredi.
Hier, en fin de journée, le rapport du FOMC ne préconisait pas de relever les taux d’intérêt dans l’immédiat. Les améliorations du marché du travail et de l'inflation entraineraient une éventuelle hausse des taux à l’horizon du second trimestre 2015, expliquant certainement l’appréciation actuelle du dollar sur le marché des devises.
Ce Jeudi, de nombreuses annonces sont attendues, en particulier sur le vieux continent. Outre la publication des Ventes au détail en Allemagne et des dépenses de consommation en France ce matin, il faudra surveiller l’indice des prix à la consommation annuel sur la zone Euro ce matin à 11h. Dans l’après-midi les regards des investisseurs seront tournés vers le Canada où l’annonce du PIB mensuel aura lieu à 14h30. Dans le même temps aux Etats-Unis il faudra observer les nouvelles demandes d'allocations-chômage ainsi que l'indice PMI de Chicago.
La parité EUR/GBP est toujours assez stable, oscillant autour de £0,7911 ce matin. Face à la devise américaine, la livre sterling continue sa dépréciation, atteignant son cours le plus bas depuis un mois et demi, à 1,6898. Le regain d’activité aux Etats-Unis conjugué aux prévisions en recul de l’indice des prix des logements en Grande-Bretagne n’ont pas matière à rassurer les investisseurs sur le sterling.
L’euro continue de s’apprécier face au yen, s’échangeant aux alentours des 137,66 yens. La devise européenne s’appuie sur les bons résultats de l’indice des prix à la consommation allemand, en hausse de 0,3% et la hausse du PIB espagnol pour le mois de Juin de 0,6% en hausse de 0,2 point par rapport au mois précédent. De son coté, le dollar progresse toujours face à la devise nippone, à 102,91 yens ce matin. Les excellentes données économiques américaines parues hier combinés aux résultats décevants de la production industrielle du mois de juin et du taux de chômage nippon, expliquent en partie cette orientation.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, le pétrole accentue sa baisse. L’or noir pâtit d’un net renforcement du dollar. En effet, après des données macroéconomiques de bonne facture et notamment un PIB à 4% au 2ème trimestre, le dollar repassait sous les 1,34 face à l’euro. Une hausse du billet vert provoque généralement un mouvement de vente sur les produits énergétiques libellés en dollar. Par ailleurs, le Département américain de l’Energie a fait état d’une baisse plus marquée des stocks de brut aux Etats-Unis. Ces derniers ont chuté de 3,7 millions de barils soit plus de deux fois plus que les estimations des analystes. Cependant, les réserves d’essence ont à nouveau augmenté de 365 000 barils atteignant ainsi leur plus haut niveau en quatre mois. A noter que la consommation moyenne a chuté de 0,5% sur les quatre dernières semaines soit un plus bas depuis le mois de Mai. L’état de la demande en pétrole et notamment la consommation d’essence en cette période estivale inquiètent les investisseurs et pèsent ainsi sur la tendance. Enfin, les tensions géopolitiques restent bien présentes mais malgré cet incertitude, le marché ne trouve pas énormément de soutien.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 99,50 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 106,2 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or reste sous pression alors que les dernières données macroéconomiques américaines ont fait impression hier. En effet, les chiffres sur l’emploi ou encore la consommation ainsi le PIB du 2ème trimestre apportent de nouveaux signes positifs sur l’économie américaine. Le renforcement du dollar et les craintes d’un resserrement monétaire anticipé de la FED pèse sur le métal jaune. Les tensions géopolitiques permettent de limiter la baisse mais la tendance à plus long terme pourrait s’accentuer. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 295 dollars.