Les marchés européens attendus en hausse dans le sillage des places asiatiques
MARCHÉS ACTIONS
Malgré une séance hésitante, les marchés américains ont terminé sur une note positive. Les nombreuses publications macroéconomiques attendues cette semaine et notamment le rapport sur l’emploi vendredi poussent les investisseurs à faire preuve d’un certain attentisme. Néanmoins, les indices américains ont été soutenus par le secteur technologique ou encore celui de l’énergie. Ce dernier a tiré profit de la nette hausse des prix du pétrole. Enfin, les marchés se sont montrés rassurés par les propos du Président chinois qui a maintenu les objectifs de croissance à 7% pour le pays sur la période 2016/2020.
Ainsi, le Dow Jones gagnait 0,50% à 17 918,15 points. De son côté, le Nasdaq prenait 0,35% à 5 145,13 points. Enfin, l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,27% à 2 109,79 points.
Du côté des valeurs, Chevron et Exxon réagissaient positivement à la hausse de l’or noir. Les deux géants de l’énergie gagnaient respectivement 3,35% et 1,84%. On notera également la bonne tenue d’Apple (O:AAPL) qui progressait de 1,15% ou encore Microsoft (O:MSFT) qui s’adjugeait 1,71%. A noter également le bond de plus de 14% de l’action King Digital après l’annonce de son rachat par Activision Blizzard pour 5,9 milliards de dollars. Activision Blizzard prenait de son côté 3,62% suite à cette annonce.
Ce matin, le Nikkei a terminé la séance en hausse de 1,3% à 18 926,91 points. La séance aura notamment été marquée par le succès de l’introduction en bourse de la Poste japonaise. Ailleurs en Asie, les places chinoises étaient en nette hausse. Le Shanghai composite grimpait de plus de 4% alors que la bourse de Shenzhen gagnait plus de 5%. Cette hausse s’explique par la publication sur le site de de la Banque populaire de Chine de propos de son gouverneur évoquant une fusion des places de Shenzhen et de Hong Kong avant la fin de l’année. Les marchés réagissaient donc positivement malgré le fait que ce discours datait du 27 mai dernier.
Les marchés européens sont attendus en hausse à l’ouverture, portés par la bonne tenue de Wall Street hier et par la nette hausse des bourses asiatiques cette nuit. Les investisseurs seront attentifs à la publication des PMI européens ce matin avant de se tourner vers les Etats-Unis où seront publiés l’enquête ADP pour le mois d’octobre ainsi que l’ISM non manufacturier.
FOREX
Après avoir progressé durant plusieurs séances consécutives, la parité EUR/USD recule de 0.45% sur la journée d’hier, passant d’un plus haut à 1.1035$ à un plus bas 1.0935$. Cette correction à la baisse devrait se poursuivre durant la journée d’aujourd’hui, en attendant dans l’après-midi l’audition de Janet Yellen, ainsi que certains chiffres, dont celui des créations d’emplois dans le secteur privé publiées par l’ADP et attendues en baisse à 180 000 contre 200 000 précédemment. Par ailleurs, l’indice PMI non manufacturier de l’ISM sur octobre est attendu en baisse à 56.5 contre 56.9, des données qui pourraient affaiblir le billet vert aujourd’hui. Ce matin, la parité perd 0.24% à 1.0936$.
Les cambistes resteront également dans l’attente à 10 heures ce matin du discours de Mario Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne, au cours duquel ils espèrent avoir de plus amples précisions sur les perspectives économiques et financières de la zone euro.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée suite à une journée assez calme hier en termes de volume en raison d’un jour férié au Japon. Le dollar contre le yen s’échange ce matin au-dessus du seuil des 120 yens à 121.13 yens, en hausse de 0.02% ; l’euro, quant à lui, perd du terrain face à la devise nippone à 132.46 yens à environ 9 heures, soit -0.22%.
MATIÈRES PREMIÈRES
Important rebond du pétrole lors de la séance de mardi, le brut termine sur une hausse de 3,45% à 47,66$. Aucune nouvelle particulière n’a été publiée pour faire revenir les cours au contact des 48$ le baril si ce n’est une grève déclenchée hier par des ouvriers brésiliens dans le secteur pétrolier. La spéculation sur une baisse des réserves de brut pourrait expliquer cette soudaine remontée des cours du pétrole. Cependant, la statistique de l’API publiée hier soir après la clôture des marchés américains n’a pas plaidé pour une baisse des stocks. En effet, d’après la première estimation de cet organisme privé indépendant, les réserves de brut auraient augmenté de 2,8 millions de barils sur la semaine précédente.
Ce matin, les deux barils consolident après cette vive hausse de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future décembre «Light Sweet Crude » est en baisse de 0,43% à 47,77$. A Londres, le Brent de la Mer du Nord, même échéance, lâche 0,52% à 50,20$.
Aujourd’hui, à 16h30, sera publié le chiffre officiel des stocks de brut et le consensus table pour une hausse de 2,7 millions de barils contre une hausse de 3,3 millions de barils la semaine précédente. Il faudra être aussi très attentif aux stocks de produits distillés qui permettent d’avoir des informations sur la consommation des ménages américains.
Les Etats-Unis ont convenu d’un accord entre la Maison Blanche et le Congrès pour vendre un peu moins de 10% des réserves stratégiques de pétrole aux Etats-Unis, ces réserves étant habituellement réservées à une utilisation suite à des situations d’urgence. Ce souhait de puiser dans les réserves stratégiques pourrait continuer de faire augmenter les réserves de brut dans les prochaines semaines du fait de l’arrivée d’un important nombre de barils en circulation suite à cet accord.
Concernant les métaux précieux, l’once d’argent est en baisse de 0,09% ce matin à 8h45 à 15,23$ alors que la société de matières premières, Glencore, vient de signer un contrat de livraison d’argent avec sa filiale Anani Investments Ltd concernant une importante livraison d’argent.