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Les places boursières américaines sont restées stables au cours de la séance d’hier pour terminer à la clôture sur un léger gain. Le discours du président de la Fed n’ayant qu’un impact limité sur les marchés. La Banque centrale devrait poursuivre son programme de soutien à l’économie américaine tant que l’économie américaine ne montre pas des signes durables de reprise. Les indicateurs économiques publiés hier aux Etats-Unis ressortent pour leur part mitigés à l’image des permis de construire et des mises en chantier de logements qui reculent le mois dernier contre toute attente alors que les dépenses de construction parviennent à atteindre leur plus haut depuis 4 ans. De son côté, le Livre Beige de la Fed confirme une croissance modeste, voir modérée depuis le début du mois de juin dans le pays.
Les investisseurs suivent également de très près la saison des résultats outre-Atlantique qui bat son plein avec Bank of America qui a présenté une hausse de 70% de ses profits alors qu’IBM a relevé ses prévisions de croissance pour cette année malgré des profits en baisse. Le Dow Jones rattrape ses pertes de la veille pour gagner 0,12% et terminer à 15 470,52 points, le Nasdaq progresse de 0,21% à 3 610 points et le S&P 500 avance de 0,28% à 1 680,91 points.
La Bourse de Tokyo signe aujourd’hui un nouveau plus haut de huit semaines, portée par la dépréciation de la monnaie japonaise sur le marché des changes. Les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine ayant permis au billet vert de repasser au-dessus de la barre des 100 yens. La publication d’une baisse des prix des maisons en Chine sur le mois de juin n’a pas réussi à inverser la tendance. Le Bureau national de la statistique a en effet confirmé un ralentissement de la hausse des prix des maisons pour le troisième mois consécutif. A la clôture, le Nikkei avance ainsi de 193,46 points à 14 808,50 points et le Topix, plus large, progresse de 0,72% à 1 222,01 points.
Les marchés européens devraient débuter cette séance en léger repli à la suite de la publication des chiffres en provenance de Chine alors que beaucoup de résultats d’entreprises restent attendus aujourd’hui. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance juillet 2013 s’affichait à 3 862 points (-0,27%).
Forex:
Sur le marché des devises, la séance d’hier a été marquée par l’intervention de Ben Bernanke devant la commission de la Chambre des représentants du Congrès américain. Depuis le début de la semaine, les investisseurs spéculent sur le maintien ou non du programme de rachats d’actifs de la Fed. Le patron de la Réserve fédérale, ne souhaitant créer une nouvelle bulle sur les marchés ni entrainer une correction trop forte sur la monnaie, a tenu des propos clairs quant au maintien de la politique monétaire américaine. Celui-ci a réaffirmé que l’économie du pays et surtout l’emploi étaient encore trop fragiles et justifiaient encore une politique monétaire très accommodante. De plus, Ben Bernanke a insisté sur le fait qu’il n’existait pas de parcours prédéterminé pour réduire son soutien à l’économie, par conséquent la Fed devrait continuer pour le moment à injecter 85 milliards de dollars par mois dans le système financier, tendant ainsi à diluer le billet vert. Les investisseurs devront donc rester vigilants face à l’évolution de l’économie américaine afin d’anticiper le rythme et l’ampleur des rachats d’actifs dans les mois à venir.
Mercredi, l’euro a été chahuté face au dollar suite aux propos du patron de la Fed, en fin de séance l'euro valait 1,3140 dollar contre 1,3164 dollar la veille, ce matin la monnaie unique européenne continuait à perdre du terrain face au billet vert. Face à la devise nipponne, l’euro a grimpé à son niveau le plus haut depuis début juin à 131,36 yens, pour finir la journée à 130,74 yens. Le dollar, de son côté, montait également face au yen à 99,49 yens contre 99,04 yens mardi.
Quant aux autres paires de devises, nous retiendrons la publication des minutes de la première réunion de la Banque d’Angleterre sous l’égide de son nouveau gouverneur, qui a maintenu le statu quo sur la politique monétaire en maintenant le taux directeur et les rachats d’actifs. Dans ce contexte, la livre britannique rebondissait hier face à l'euro, à 86,32 pence pour un euro, après être tombée dans la matinée à 87,10 pence, son niveau le plus faible depuis mi-mars. La monnaie progressait également face au billet vert, à 1,5221 dollar pour une livre. De son côté, la devise helvétique progressait face à l'euro, à 1,2346 franc suisse pour un euro, et se stabilisait face au billet vert, à 0,9394 franc pour un dollar.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole parvenaient à gagner du terrain après une séance riche en annonces. L’or noir réagissait d’abord à une nouvelle baisse des stocks de pétrole aux Etats-Unis. Selon les chiffres du Département Américain de l’Energie, les stocks de brut ont chuté de 6,9 millions de barils soit un chiffre encore une fois bien supérieur au consensus qui tablait sur une baisse de 2 millions de barils. Pour rappel, les stocks sont en baisse continue depuis trois semaines avec une baisse totale de près de 27 millions de barils. Même si ces chiffres ont porté le marché, il faut toutefois souligner la hausse des réserves d’essence dans une période où la consommation est généralement élevée. Par ailleurs, le marché restait attentif à l’audition du Président de la FED devant le Congrès américain. Ben Bernanke a confirmé qu’il existe une volonté de resserrer la politique monétaire mais que rien n’était prédéfini pour le moment. Il précise que cette décision dépendra des données macro-économiques et donc de l’évolution de l’économie américaine dans les prochaines semaines et les prochains mois. Ben Bernanke s’est montré plus mesuré que la semaine dans ses propos dernière et les marchés semblent quelque peu déçus.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 106,3 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 108,4 dollars.
Sur le front des métaux précieux, les investisseurs sont nerveux. En effet, l’or au même titre que le dollar a oscillé entre gains et pertes hier. Le métal jaune a d’abord renoué avec les 1 300 dollars avant de revenir sur les 1 280 dollars se traitant ce matin autour des 1 276 dollars. Les investisseurs tentent de décoder les propos de Bernanke. Contrairement à la semaine dernière, ce dernier s’est montré plus mesuré confirmant l’hypothèse d’un changement de cap plus rapide si la situation de l’économie l’autorisait. La difficulté des investisseurs à déterminer le « timing » de la FED devrait maintenir le marché volatile d’autant plus que la liquidation se poursuit sur les ETF.