Les estimations économiques récentes suggèrent que la croissance américaine a ralenti par rapport aux estimations précédentes, mais les prévisions révisées GDP d'aujourd'hui pour le deuxième trimestre indiquent toujours une reprise modeste de la production par rapport au premier trimestre.
L'estimation médiane d'un ensemble de projections compilées par CapitalSpectator.com indique une augmentation de la production de 1,9 % au deuxième trimestre. Si cette estimation est exacte, la croissance se renforcera, bien que modestement, par rapport à la faible augmentation de 1,3 % enregistrée au premier trimestre.
La prévision médiane d'aujourd'hui marque une légère baisse par rapport à la précédente mise à jour du 31 mai, qui prévoyait une croissance de 2,0 % pour le deuxième trimestre.
Certains économistes estiment que les consommateurs sont devenus prudents en matière de dépenses, ce qui pourrait constituer un signal d'alarme pour l'économie.
Le PDG de Bank of America (NYSE:BAC), Brian Moynihan, indique que le taux de croissance des dépenses s'est ralenti, sur la base des données relatives aux cartes de crédit. La hausse de 3,5 % enregistrée cette année marque un net ralentissement par rapport au taux de croissance comparable de 10 % enregistré l'année précédente, note-t-il.
"Nous devons faire en sorte que le consommateur reste dans le jeu de l'économie américaine, car il en est un élément essentiel", explique Moynihan à CNBC. "Ils sont un peu plus fragiles, et cela est dû à tout ce qui se passe autour d'eux.
Pourtant, de nouvelles données d'enquête pour le mois de mai dépeignent un profil plus brillant, sur la base de l'indice PMI composite américain, une approximation du PIB. Cet indice indique le taux de croissance le plus rapide depuis plus de deux ans.
Le marché obligataire semble toutefois tabler sur une croissance plus faible ces derniers temps. Le rendement du Trésor à 10 ans a fortement baissé ces derniers jours.
L'un des facteurs qui pèsent sur les rendements est la nouvelle de cette semaine selon laquelle les ouvertures d'emplois américaines sont tombées à leur niveau le plus bas depuis plus de trois ans, ce qui pourrait être un signe avant-coureur d'une détérioration des conditions économiques à venir.
Dans l'ensemble, les arguments en faveur d'une forte accélération de la production au deuxième trimestre se sont estompés, un scénario qui semblait plus probable il y a quelques semaines.
D'un autre côté, les prévisions actuelles suggèrent que si la croissance ne redémarre pas, la voie à suivre semble toujours être celle d'une amélioration modeste, voire peu impressionnante, par rapport au premier trimestre.