Les places européennes dans le rouge, souffrant toujours du vote en Grèce
MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, en dépit de l’ultime vote en Grèce qui n’a permis d’aboutir à une élection, les marchés ont poursuivi leur marche en avant-hier. En effet, faute d’indicateurs majeurs hier, les investisseurs attendaient avec impatience l’issu du troisième scrutin en Grèce, dont le but était d’élire un nouveau président. Néanmoins, l’unique candidat, Stavros Dimas, n’a pu recueillir, sans surprise, les 180 voix demandées. Comme au tour précédent, il s’est contenté de 168 voix, ce qui a provoqué la dissolution du Parlement, et la convocation de nouvelles élections législatives anticipées fin Janvier prochain. Ce nouveau scrutin pourrait voir le parti Syriza l’emporter, en effet, il est en tête des sondages actuellement. Ce parti est anti européen et anti austérité ce qui inquiète les marchés, car il pourrait remettre en cause et renégocier le plan de sauvetage et d’austérité mises en place il y a quelques mois.
En dépit de ce vote, qui a pesé sur les marchés en début de séance, les places européennes ont rebondi dans le sillage de Wall Street pour clôturer en territoire positif. Le CAC 40 s’est adjugé ainsi 0.51% à 4 317.93 points, le Footsie 0.36% tandis que le Dax a grappillé seulement 0.05%.Wall Street a clôturé sa séance de manière plus mitigée, sans grande tendance mais avec néanmoins un nouveau record à la clé pour le S&P500. Le Dow Jones a ainsi reculé de 0.08%, tandis que le Nasdaq a clôturé proche de son niveau d’ouverture. Le S&P500 a grappillé 0.09% pour finir sur un nouveau record et culmine désormais à 2 093.55 points.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 1.57% à 17 450.77 points pour son ultime séance de l’année car fermée jusqu’à la fin de la semaine. Alors que le cas Ebola a été démenti par les autorités sanitaires sur le territoire nippon, les valeurs médicales ont souffert, provoquant la chute du Nikkei.
Selon les dernières indications disponibles, les bourses européennes devraient ouvrir en légère baisse ce matin à l’ouverture, dans une journée pauvre en annonces.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique poursuit son repli face au dollar, après le nouvel échec de l’élection présidentielle grecque. Le pays n’ayant pas réussi à élire un président lors des trois premières élections, se dirige tout droit vers des élections législatives anticipées qui pourraient profiter au parti anti-austérité Syriza, mettant en danger l'accord de sauvetage du pays vis-à-vis de ses créanciers.
Le Premier ministre grec Antonis Samaras a échoué dans sa troisième et dernière tentative de persuader le Parlement à soutenir son candidat présidentiel, Stavros Dimas. Samaras doit rencontrer l'actuel président Karolos Papoulias à Athènes aujourd'hui pour demander des élections anticipées le 25 janvier prochain.
Dans le reste de la zone euro, les spéculations liées au programme de rachat d’actifs de la banque centrale européenne continuent de pénaliser la monnaie unique à la faveur du dollar américain.
Les cambistes surveilleront ce mardi la publication de l’indice de confiance des consommateurs américain estimés à 93,2 pour le mois de décembre.
La paire phare du Forex évolue aux alentours de 1,2167 dollars ce mardi matin.
Outre-Manche, l’euro perdait également du terrain face à la livre sterling à 0,78938 livre pour un euro ce matin, dans un contexte assez calme et pauvre en annonce en cette période de fin d’année.
Le dollar américain en revanche gagne du terrain face à la devise britannique, s’échangeant aux encablures de 1,5524 dollar pour une livre.
Du coté asiatique, le yen se renforce face aux devises occidentales s’échangeant contre 145,77 yens pour un euro et 119,84 yens pour un dollar repassant ainsi sous le support des 120 yens que la paire avait franchi la semaine dernière.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le Brent veut fêter son réveillon en dessous des $60. Le contrat février du WTI perdait 56 centimes ce matin à $53.05, il a perdu $1.12 à $53.61 hier, le plus bas niveau depuis cinq ans. Le contrat européen sur le Brent lui a perdu 63 centimes à $57.25 le baril à Londres. Il avait chuté de $1.57 hier à $57.88. La prime entre les deux barils était de $4.18. Les prix ont chuté dans des volumes de 22% inférieurs à la moyenne. Le pétrole chute pour un quatrième jour consécutif et touche un nouveau plus bas depuis mai 2009 en séance hier alors que les stocks américains sont au plus haut depuis juin.
Le contrat sur le WTI à New York est pénalisé par les craintes sur une nouvelle augmentation des stocks la semaine dernière aux Etats-Unis. Les données de l'American Petroleum Institute paraîtront dans la soirée et marqueront sans doute le dernier pas de danse de l’année.
Selon les analystes, l'offre excédentaire du marché n’est pas un problème qui pourrait être résolu à court terme. Le sort des petits pays de l’OPEP est entre les mains de l'Arabie saoudite, qui tient fermement ses niveaux de production pour garder ses parts de marché.
Sur les statistiques, la production américaine a augmenté à 9.14 millions de barils, la semaine du 12 décembre, les acteurs du marchés craignent donc une nouvelle hausse.
Sur les métaux, l’or a perdu 1.1% hier et cotait $1187.28 ce matin. Les investisseurs sur le métal jaune sont toujours aux aguets sur le calendrier de la Fed pour remonter ses taux.