Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Et hop ! Voilà 2 nouveaux records absolus à Wall Street pour le prix d’un : le S&P500 (+0,6% à 3040 dès les premiers échanges) pulvérise non seulement un “plus haut absolu” mais rouvre sur un “gap” haussier, au-delà des 3027 points.
Le Nasdaq-100 (+0,7%) ouvre également sur un “gap” et pulvérise le zénith des 8027 points du 26 juillet dernier (c’était déjà fait vendredi, in extremis à 8029 points) pour bondir vers 8085.
Quelle différence cela fait-il, avec ou sans “gap” ?
Cela signifie qu’au lieu d’ouvrir laborieusement une porte qui résiste, un “coup d’épaule” fait sauter le battant, la serrure et les gonds : cela fait du bruit, déplace brutalement la masse d’air et déclenche l’alarme chez tous les opérateurs qui font de la réplication indicielle.
Et ce qui retentit, c’est l’alerte au “stop achat” : tous les programmes algorithmiques se mettent à payer sans réfléchir, reproduisant -de façon infiniment plus rapide- le réflexe humain du “fear of missing out”… la peur de rater la hausse.
Quand des “humains” sont à la manœuvre, ils peuvent questionner ce franchissement des résistances (est-ce bien justifié ? N’est-ce pas un piège ?, etc.).
Comme ce sont des machines qui agissent, la principale information, ce n’est pas le contexte mais le cours précédent… et en l’occurrence, le “gap” au-delà des résistances est plus qu’une “information”, c’est un irrésistible catalyseur technique.
Peu importe désormais ce que dira ou pas la FED mercredi, en attendant, il “faut payer”… comme au poker (c’est seulement après avoir “blindé” que l’on décide de relancer ou de jeter ses cartes) !