Libellée par coupure de 100.000 euros, l’obligation DPG media (propriétaire du Morgen et de VTM) affiche une décote de près de sept points en regard de son prix d’émission, de quoi porter à 3,34% son rendement annuel.
Assortie d’un coupon de 2,15% payable en rythme annuel (le 26 juin), cette obligation n’est pas suivie par les agences de notations, le groupe dirigé par Christian Van Thillo ne les ayant pas sollicitées. L’absence de rating contribue d’ailleurs en partie au rendement affiché par le titre.
On notera que la décote actuelle s’explique par le recul sensible du marché de la publicité auquel est confrontée la société de presse et de médias, en marge de la crise sanitaire.
Précisons encore que le cours actuel (93,85% du nominal) rend par ailleurs la valeur fiscalement attractive pour l’investisseur résident belge.
A propos de DPG Media
DPG Media possède 35 marques éditoriales appréciées du grand public, et indique toucher chaque jour huit Flamands sur dix avec ses programmes d’informations, de divertissements et ses services mobiles.
Dans la presse écrite quotidienne, la société possède entre autres De Morgen et Het Laatste Nieuws. Elle est aussi active dans la presse hebdomadaire avec Humo et Dag Allemaal, dans l'audio-visuel avec VTM et Q music, dans la téléphonie mobile avec Jim Mobile ou encore dans les services online tels que vacature.com
Lancé il y a trente ans en tant qu’éditeur flamand de quotidiens et d’hebdomadaires, le groupe s’est exporté au fil des années aux Pays-Bas et au Danemark, devenant au passage une entreprise de multimédia.
Après les reprises récentes de Medialaan et d’Independer aux Pays-Bas qui ont accéléré cette évolution, le groupe a changer de nom l’année passée pour devenir DPG Media.
En ce qui concerne les résultats, l’éditeur, qui compte quelque 5.000 collaborateurs, a réalisé une performance qualifiée de solide en 2019, sur fonds d’un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 1,64 milliard d'euros et d’un bénéfice net en hausse de 2% à 129 millions.
De l’avis de Christian Van Thillo, patron de l'éditeur, cette performance "est le fruit d’une stratégie combinant croissance organique, transformation digitale et politique d’acquisitions".