Suite à notre analyse d’hier matin, revenons sur les dernières informations autour de l’union bancaire. En effet, Pierre Moscovici avait déclaré à ce sujet « Je m’attends à une journée longue, à des discussions complexes mais j’ai bon espoir que nous parvenions à un bon accord ». Il n’en fut rien! Ce nouveau conseil des ministres des Finances européens à Bruxelles n’a toujours pas débouché sur l’accord tant attendu par les marchés autour de l’union bancaire, véritable pilier pour la future construction européenne, notamment via son mécanisme de résolution des crises bancaires (ou « MES »). Pour le moment, les différentes sources parlent seulement de « progrès décisifs » sans avancer de faits concrets. Ce dossier, majeur, sera donc à suivre dans les prochains jours puisque le texte doit être définitivement adopté avant les élections européennes de mai 2014. A suivre!
Etats-Unis : Prévisions économiques positives
Aux Etats-Unis, le secteur manufacturier devrait continuer de progresser en 2014 et ce, qu’il s’agisse du chiffre d’affaires ou des investissements pour l’année à venir. L’Institute for Supply Management (ou « ISM ») vient en effet de dévoiler une note semestrielle à cet égard. Selon les prévisions attendues par l’institut, le chiffre d’affaires du secteur devrait progresser de 4,4% tandis que le chiffre d’affaires connaitrait une croissance de 3,6% en moyenne. Dans le même temps, l’investissement devrait croître de 8% dans les entreprises manufacturières et de 4,6% dans le tertiaire. De quoi prouver une fois de plus, si cela était nécessaire, que l’écart entre les deux bords de l’Atlantique ne cesse de se creuser.
Slovénie : Nouvelle recapitalisation à venir
La Banque centrale slovène vient d’annoncer qu’une recapitalisation de son secteur bancaire aurait « très rapidement » lieu compte tenu des derniers tests de résistance qu’ont subis les banques locales. Ces résultats seront d’ailleurs publiés demain et nous serons en mesure d’analyser la situation slovène, particulièrement préoccupante. Cet été, à l’occasion de la crise chypriote, les marchés s’étaient notamment alarmés du cas slovène, le pays étant jugé comme le « prochain à tomber » au sein de l’UE et ce, pour bon nombre d’observateurs. Les résultats qui seront dévoilés demain permettront donc de savoir si le pays est capable de redresser seul son secteur bancaire ou s’il devra faire appeler à l’aide le Fonds monétaire international et l’Union européenne. Pour le moment, la banque centrale slovène se veut rassurante envers la population locale en assurant que les banques continueront de fonctionner normalement.
France : Baisse du déficit de la balance des paiements
Côté français, le déficit de la balance des paiements s’est légèrement réduit en octobre grâce à la baisse du déficit des échanges de biens. L’excédent des services a également contribué à ce recul selon la Banque de France. En effet, la balance des paiements ne fut déficitaire « que » de 2,1 milliards d’euros en octobre contre -3,6 milliards d’euros en septembre, en données corrigées des variations saisonnières. Enfin, le déficit des échanges de biens est passé d’un mois à l’autre de -5,7 milliards à -5 milliards tandis que l’excédent des services a progressé de 2,6 à 3,3 milliards d’euros entre septembre et octobre. En somme, une bonne nouvelle qui ne fera oublier à personne que la balance des paiements, globalement, reste très nettement déficitaire malgré cette petite bouffée d’oxygène, certainement temporaire.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n’y aurait aucun intérêt. Cette cinquième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : la vice-présidente de la Réserve fédérale américaine (ou « Fed »), Janet Yellen, défend ouvertement et publiquement le maintien des injections massives de liquidités à hauteur de 85 milliards de dollars par mois. Ce dossier est réellement central pour les opérateurs boursiers puisqu’en ces temps de ralentissement annoncé de ce « QE3 », le plan de soutien de la Fed à l’économie américaine demeure le principal levier légitimant les rallyes haussiers que nous connaissons actuellement, notamment sur les indices boursiers occidentaux.