En faisant état d’une croissance robuste de ses abonnés au troisième trimestre, Netflix (NASDAQ:NFLX) a mis tout le monde d’accord mercredi dernier avec ses résultats. L’occasion de faire le point sur l'évolution des obligations en euro/dollar du groupe californien.
Le pionnier du streaming en ligne a annoncé avoir bouclé le troisième trimestre sur une hausse de 10,8% de ses abonnés (où 8,76 millions), portant le total de sa base de fidèles à 247,1 millions.
Le chiffre d’affaires a progressé par la même occasion de 8%, signant au passage sa meilleure performance post-covid.
Fait notable, la croissance des abonnés a été équitablement répartie entre les différents marchés du groupe, avec un gain net d’abonnés de 1,75 million sur le marché nord-américain, 4 millions sur la région Europe, Moyen-Orient et Afrique ou encore 1,9 million en Asie-Pacifique où la plateforme a augmenté sa base d’abonnés de plus de 25% depuis 2022.
De quoi permettre au géant du streaming d’afficher un bénéfice net en forte hausse, ainsi qu’une amélioration de sa marge opérationnelle et de son flux de trésorerie.
Selon Netflix, la raison de ce succès dans un secteur pourtant hautement concurrentiel se trouve dans son offre grandissante de contenus, la montée en puissance de l'utilisation des plateformes de VOD à l’échelle mondiale et surtout, de l'arrêt des partages de comptes décidé en mai.
"Nous récoltons les fruits de notre politique de restriction du partage des comptes à la suite duquel de plus en plus de personnes sont devenues clientes", peut-on lire dans le rapport, et ce alors qu’il a été estimé que plus de 100 millions de foyers laissaient d'autres personnes utiliser leur compte.
Netflix se félicite par ailleurs que le taux de résiliation d'abonnements découlant de cette "nouvelle facturation" est ressorti "bas et inférieur à ses prévisions".
En matière de prévisions justement, le management dit s’attendre à une poursuite de la tendance et à un quatrième trimestre "tout aussi solide". Certes, les investisseurs devront tenir à l'œil la fin de la grève des scénaristes et des acteurs à Hollywood, qui pourrait bien se traduire par une hausse des dépenses en matière de contenus l'année prochaine.
Hausse des tarifs et la dynastie "Kennedy" en préparation
On notera que Netflix a annoncé en parallèle une hausse du prix de ses abonnements et cela sur plusieurs de ses marchés clés dont les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne.
La société va ainsi majorer de 3 dollars sa formule la plus chère, qui passera à 23 dollars sur son marché domestique, et à 12 dollars pour ce qui est de son abonnement classique.
En outre, alors que la saison iconique "The Crown" trouvera sa conclusion d’ici quelques semaines, Netflix développe actuellement une série sur la vie de celui qui fut le 35ème président américain (John F. Kennedy), de sa naissance à son élection à la Maison-Blanche et à son assassinat en 1963.
Des obligations en euro/dollar
Alors que l'action a bondi de quelque 16% dans la foulée des résultats, on rappellera que Netflix est présent sur le secondaire sur diverses échéances et devises, dont une obligation en dollar (coupure de 2.000) qu’il s’engage à rembourser en 2030 et qui permet en regard d’une décote de 93,15% du nominal, de tabler sur un rendement annuel à l'échéance de 6,15%.
En euro cette fois (coupure de 100.000) l’obligation 2030 permet pour sa part de tabler sur un rendement annuel de 4,50% à l’échéance, sur base d’un cours indicatif de 95,20% du nominal,
A noter que Netflix peut s'appuyer sur un rating de qualité "Investment Grade" chez Standard & Poor’s, à savoir "BBB+".