L’obligation du voyagiste américain Expedia au coupon de 3,25% et d’une échéance précisément égale au 15 février 2030 se traite sous le pair à 97,42% du nominal. L’investisseur bénéficie d’un rendement de 3,55%.

L’obligation s’échange aussi sous son prix d’émission de septembre dernier de 99,225% du nominal. Depuis lors, l’emprunt a connu des hauts et des bas, avec notamment une baisse assez nette début novembre, en réaction à des résultats trimestriels très mal perçus par les créanciers obligataires. Ces résultats décevants ont eu raison ces dernières heures du CEO (Mark Okerstrom) et du directeur financier (Alan Pickerill) qui, en désaccord avec le conseil d’administration sur les perspectives commerciales, ont démissionné, selon un communiqué de l’entreprise.
Le président et millionnaire Barry Diller a repris les commandes de l’entreprise avec effet immédiat, supervisant l’équipe dirigeante restée en place jusqu’à ce que le conseil trouve un remplaçant.
Cité dans le communiqué, Diller, 77 ans,s’est dit par ailleurs convaincu que la société pourrait accélérer sa croissance en 2020. Il a aussi déclaré qu'il achèterait des actions Expedia afin de montrer "sa confiance et son engagement à long terme dans l'entreprise". Un geste qui a soutenu le titre Expedia à Wall Street.
L’opération suscite toutefois des interrogations, selon l’analyste Tom White, de D.A. Davidson, interrogé par Reuters. "Qu’est-ce que les membres du conseil ont vu dans l'entreprise en termes de leviers et d'opportunités pour 2020 que la direction n'a pas vu?", a-t-il déclaré à l’agence d'informations économiques et financières.
Grand concurrent de Booking, Expedia est active sous de multiples enseignes. C’est bien sûr le cas via l’agence de voyages en ligne complète Expedia, mais aussi via le comparateur d'hôtels Trivago, le site de réservations Hotels.com, de voyage d'affaires Egencia et Traveldoo ou de voyage de luxe avec Classic Vacations.
Quant à CarRentals.com, autre marque du groupe de Seattle, il offre pour sa part des services de location de voiture. La firme américaine compte également dans son escarcelle Vrbo (anciennement Home Away), sa filiale de location saisonnière de type Airbnb.