Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
On ne le dira jamais assez : la clé, cette année, sera le stock picking. Encore plus sur les petites valeurs. En voici la preuve : pas plus tard qu’hier, le groupe Micropole, recommandé il y a quelques semaines par Mathieu Lebrun, a fait l’objet d’une OPA !
Contrairement au CAC 40 qui s’arrache à la hausse en ligne droite depuis le début de l’année, la tendance s’avère plus hésitante sur le compartiment des mid et surtout des small caps françaises.
Preuve en est la phase de trading range horizontal (cf. rectangle de couleur ci-dessous) actuellement en place sur l’indice des petites capitalisations de la place parisienne.
Pour autant, cet attentisme relatif masque d’assez nettes disparités de performance.
Le mois dernier, je vous avais par exemple parlé à plusieurs reprises de l’OPA sur Believe dont nous avions parfaitement profité avec la sortie d’un rapport spécifique.
En cette dernière semaine de mars, écourtée pour cause de week-end pascal (la Bourse de Paris sera fermée pour le Vendredi Saint, et pour le Lundi de Pâques), l’actualité valide une fois encore notre stock picking (cf. encadrés jaunes ci-dessous).
En effet, nous avons appris hier que le spécialiste des services informatiques Micropole faisait également l’objet d’une OPA.
Micropole : des négociations rondement menées
Par l’intermédiaire de Miramar Holding, l’initiateur, Sebastian Lombardo, a rencontré le P-DG du groupe, Christian Poyau, en fin de semaine dernière. Et apparemment, ils sont tombés d’accord.
Un autre terrain d’entente a aussi été trouvé, cette fois avec Nextstage et Dorval. Les deux sociétés de gestion détenant respectivement 15,5 % et 5,4 % du capital étaient depuis longtemps en conflit avec le management de Micropole. Ces deux acteurs vont ainsi suivre l’opération et apporter leurs titres à l’offre.
Les termes de l’OPA (1,50 € par titre) font ressortir une prime de 44 % sur le dernier cours coté.
Le secteur des ESN (entreprises de services du numérique) a clairement le vent en poupe. Si dans le compartiment, certains dossiers qualitatifs demeurent (comme Neurones ou encore IT Link), ce newsflow met en lumière des effets de rattrapage qui peuvent suivre du jour au lendemain sur quelques penny stocks. Je pense ainsi à des valeurs comme Prologue ou encore UTI Group.
Graphiquement parlant, on notera d’ailleurs qu’UTI Group « ne fait rien » en Bourse depuis plus de vingt ans maintenant.
On le voit avec la structure de compression de volatilité en triangle symétrique ci-dessous, en pointillés noirs sur le graphique pris en base mensuelle de la valeur.
Or, fin 2023, je faisais exactement le même genre de constat sur Micropole (cf. le trading range horizontal en place depuis cinq ans visible ci-dessous avec le rectangle bleuté).
Je n’ai certes pas de boule de cristal pour savoir si les choses se termineront de la même façon, mais ce qui est certain, c’est que la multiplication des rachats dans le secteur (comme SII en fin d’année), constitue un puissant soutien.