Du côté des marchés américains, Wall Street a terminé en recul, plombée par l'attentisme de la BCE qui n'a pas annoncé les mesures immédiates de soutien à la zone euro attendues par certains acteurs du marché.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a reculé de 0,71% à 12.878,88 points, et le Nasdaq, de 0,36% à 2909,77 points. L'indice S&P 500 a abandonné 0,74% à 1365,00 points.
Evidemment, le marché baisse en raison de la déception liée à l'absence d'actions de la BCE, même si ce n'est pas vraiment une surprise pour les investisseurs. Pour certains, les attentes étaient très élevées, et de nombreux opérateurs espéraient quelque chose de plus constructif et de plus positif. La BCE a annoncé qu’elle se tenait prête à intervenir sur le marché de la dette face aux taux d'emprunt inacceptables que doivent consentir certains pays de la zone euro et qui empêchent la bonne transmission de sa politique monétaire. Cette intervention pourrait prendre la forme de mesures exceptionnelles, mais la BCE n'a pas donné de détails ni sur les outils, ni sur le calendrier. Le marché a par ailleurs été fortement marqué par les problèmes rencontrés par la société de courtage institutionnel américaine Knight Capital. L'introduction ratée d'un nouveau logiciel à l'ouverture de la bourse de New York lui a coûté 440 millions de dollars, soit plus que son chiffre d'affaires du deuxième trimestre.
La BCE n’apaise pas le marché, le Yen pénalise toujours plus les groupes japonais
Pour cette dernière séance de la semaine, la bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,13%, plombée par la déception face à l'absence de mesures de soutien immédiates de la BCE et les chutes des titres Sony et Sharp après des résultats trimestriels désastreux.
- A la clôture, l'indice Nikkei 225 a perdu 98,07 points à 8555,11 points. Le volume des transactions a été relativement soutenu, avec 1,76 milliard d'actions échangées sur le marché.
Les investisseurs ont été déçus par l'absence d'annonce de mesures immédiates en faveur de l'euro par la BCE à l'issue de sa réunion de politique monétaire, ce qui éloigne les espoirs d'un retour rapide du yen à des niveaux acceptables face aux autres devises. Les effets du yen fort sur les résultats des sociétés est indéniable. Il n'y a aucune raison de penser que cette pression provenant du marché des changes va s'amoindrir à court terme. C'est un boulet pour la compétitivité… L'action Sharp s'est effondrée de 28,08%, son niveau le plus bas en près de 40 ans, après l'annonce la veille par le groupe électronique d'une énorme perte nette au premier trimestre 2012-2013, d'un avertissement sur résultat avec une prévision de perte nette annuelle multipliée par huit, et d'un plan de 5000 suppressions d'emplois dans le monde. A cause du yen fort et des incertitudes économiques mondiales, les progrès des réformes structurelles de l'entreprise sont plus lents que ce que le marché attendait. Les entreprises continuent donc de souffrir sans pouvoir rien faire pour y remédier.
Rebond à la bourse de Paris, après la déception de la BCE
Depuis 8h, la bourse de Paris s'offre un net rebond, se reprenant après avoir été déçue la veille par la BCE, et dans l'attente des chiffres mensuels du chômage aux Etats-Unis.
- A 10H25, l'indice CAC 40 gagnait 1,49% à 3280,97 points.
Le marché parisien reprenait ainsi des couleurs en début de séance, digérant un peu la déception d’hier. La BCE n'a en effet annoncé aucune nouvelle mesure face à l'aggravation de la crise de la dette en zone euro, tout en réitérant son engagement à tout faire pour la protéger. Elle a prévenu qu'elle pourrait racheter à nouveau de la dette de pays en difficultés, mais seulement avec les fonds de secours européens et donc une fois que ces Etats auront fait une demande d'aide. Si les marchés boursiers se ressaisissaient, les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie continuaient néanmoins à se tendre nettement ce matin, signe des craintes sur ces pays. Les investisseurs devraient par ailleurs regarder davantage vers les Etats-Unis où les chiffres de l'emploi et du chômage sont attendus comme le sacrosaint. Il s'agit d'un des indicateurs les plus suivis par les investisseurs chaque mois sur les marchés. Les valeurs bancaires parvenaient à rebondir, après leur chute de la veille, à l'image de BNP Paribas +3,36%, Crédit Agricole +3,53%, et Société Générale +3,78%.