Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le rebond de +1,2% des indices US à l’ouverture ne doit pas faire illusion (ces gains ont d’ailleurs fondu en 1 quart d’heure): nous voici parvenus à la veille de la dernière séance du mois de mars, qui coïncide avec l’ultime journée boursière du 1er trimestre.
Beaucoup de gérants doivent clôturer ce trimestre en respectant le poids des actions au sein de leur gestion : prenons le cas le plus simple d’un fonds “équilibré” à 50% actions/50 obligations.
Si la “poche action” a perdu 30 à 35% et que la valeur de la “poche” produits de taux a stagné ou progressé, alors la part des actions pourrait ne plus représenter que 40% de l’ensemble et l’allocation ne correspond plus à définition du mandat.
Les gérants doivent donc “compléter” la part “actions” afin de se remettre en “conformité” avant ce 31 mars, d’où des achats “structurels” qui n’int rien à voir avec une “conviction” ou une quelconque forme d’anticipation.
Attention donc à la véritable nature de l’apparente résilience du marché: Donald Trump vient de renoncer à la tentation de remettre l’Amérique au travail dès le 15 avril et prône la distanciation sociale jusqu’au 30/04.
Dans le même temps, les compagnies aériennes prennent de mesures de chômage partiel jusqu’au 31: le “retour à la normale” n’est pas pour demain.