Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Beaucoup d’opérateurs sont cueillis à froid par le plongeon de plus de 12,5% de Peugeot (PA:PEUP) alors que le titre FCA (Fiat Chrysler Automobiles (NYSE:FCAU)) bondit de près de +10%.
Il faut tout de même avouer que la “fusion entre égaux” fait apparaître Fiat Chrysler comme “plus égal” que Peugeot (PA:PEUP), boursièrement parlant (car dans les faits, PSA détiendra 6 sièges sur 11 au conseil d’administration, le siège de la nouvelle entité sera implanté, tout naturellement, aux Pays Bas, le paradis -fiscal- des holdings).
La chute de 12% s’explique par un ajustement des parités lié à une différence notable de capitalisation entre les 2 groupes : pour compenser la faiblesse de la valorisation boursière de PSA, l’italo-américain FCA recevra un dividende exceptionnel de 5,5Mds€ et Peugeot (PA:PEUP) se désengagera de 46% de ses parts dans sa filiale de pièces détachées Faurecia (PA:EPED) (qui a plongé de -5 et -6% en 48H, enrayant sa débâcle avec le test de la barre des 40€, un “plus bas” depuis fin août).
Cette fusion s’avère donc une bien mauvaise affaire pour les actionnaires de Peugeot (PA:PEUP) et Faurecia (PA:EPED) et de grosses interrogations surgissent sur la compatibilité des cultures d’entreprise.
Tout s’était remarquablement bien passé avec l’intégration de l’Allemand Opel (une marque “d’ingénieurs”, une proximité géographique avec Sochaux), qu’en sera t’il de FIAT (MI:FCHA) (concurrent frontal de PSA (PA:PEUP) sur le segment des “citadines” et des “familiales” d’entrée de gamme) et Chrysler (la gamme est certes complémentaire, mais quelle synergies avec Dodge et Jeep ?).