Décidément, cette semaine restera jusqu’au bout marquée par une sorte d’omniprésence de la Chine dans les discussions qui fusent à travers les salles de marché.
Les Chinois ne font pas que fabriquer des maillots de foot, ils veulent à présent acheter les clubs européens qui vont avec !
Après le pseudo coup de tonnerre du rebond des exportations chinoises mercredi (un simple écran de fumée pour masquer un arrachage en règle des marchés à la hausse à 48 heures des Trois sorcières), puis les spéculations sur le PIB chinois et la production industrielle publiés cette nuit – et cette fois dans l’indifférence générale, voilà que les esprits s’échauffent au sujet d’un possible rachat de l’AC Milan par un milliardaire chinois disposant de moyens financiers et d’ambitions footballistiques comparables au Qatar.
Selon le quotidien sportif Il Corriere dello Sport, Silvio Berlusconi se serait vu proposer le rachat de 70% des ses parts dans le club milanais (les Rossoneris) évaluées dans une large fourchette, allant de 400 Mns€ à 700 Mns€.
Parmi les acheteurs potentiels aux poches – très – profondes, la presse italienne cite Robin Li (47 ans), dont la fortune personnelle est évaluée à 12 Mds$ (il est le cofondateur de Baidu, le Google (NASDAQ:GOOGL) chinois coté sur le Nasdaq) et He Xiangjian (74 ans) appartenant au monde de l’industrie (cofondateur de Midea Group) et qui pèserait 11 Mds$.
Le football est en train de devenir le sport roi en Chine et c’est un club de Shanghai qui revendique le titre de N°1 mondial par son budget et les recettes de diffusion de ses matchs.
Comme n’importe quel empire qui se respecte – fut-il du milieu – cela se termine toujours d’une façon ou d’une autre par « du pain et des jeux ».
Mais le foot, c’est du très gros business et la Chine ne veut plus se contenter de fabriquer des maillots au nom des plus grands clubs. Le pays semble déterminer à posséder ses propres stars du foot et venir piétiner les plate-bandes des monarchies du Golfe, comme elle le fait déjà dans l’hôtellerie, les transports aériens, la Formule 1, etc.
Si ce n’est pas le Milan AC qui passe sous pavillon chinois… d’autres Grands d’Europe, bien connus en Chine, pourraient être approchés, si ce n’est déjà fait.