J'avais l'intention d'écrire une chronique technique aujourd'hui sur la façon dont la sensibilité des obligations (et par conséquent, de nombreux autres prix d'actifs) aux taux d'intérêt augmente lorsque les taux d'intérêt baissent, et de discuter des implications pour les investisseurs en actions aujourd'hui lorsque les taux d'intérêt remontent. Cet article devra attendre une autre semaine.
Aujourd'hui, j'aimerais aborder rapidement une idée vraiment stupide qui revient sans cesse à chaque fois qu'il y a une impasse sur le plafond de la dette, poussée par les mêmes personnes qui pensent que la théorie monétaire moderne (MMT) va fonctionner (même si nous venons de l'essayer et que cela n'a pas marché).
L'idée est que, grâce à une loi adoptée dans les années 1990, le Trésor a le droit d'émettre une pièce de platine de n'importe quelle valeur. Ainsi, il pourrait produire une pièce de 1 000 milliards de dollars, la déposer à la Réserve fédérale (qui n'a pas la possibilité de ne pas accepter cette monnaie légale, malgré les préoccupations récemment exprimées par la secrétaire d'État Janet Yellen) et continuer à payer les factures du gouvernement. Pourquoi ? Un simplet amusant qui a beaucoup voyagé a commencé à expliquer le raisonnement en disant "il y a cette loi stupide, anachronique et inefficace dans les livres appelée le plafond de la dette...".
Si nous commencions à faire des choses vraiment vraiment stupides, pour contourner chaque loi que nous trouvons stupide et anachronique, les législateurs seraient occupés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. (Et, évidemment, la loi n'est pas "inefficace" ; si elle l'était, nous n'aurions pas besoin de la contourner).
Je suis continuellement étonné par la durabilité des idées vraiment stupides. Par exemple, l'idée que le gouvernement ment sur l'inflation à hauteur de 6 % par an est une idée qui ne semble jamais mourir, même si l'on peut montrer avec des mathématiques de base que ce n'est pas possible. Nous allons donc nous passer de cette idée, même si je suis sûr que je vais devoir continuer à tuer ce dragon lorsqu'il reviendra inévitablement d'entre les morts.
Un outil de logique utile lorsque vous essayez d'enfumer une idée stupide consiste à demander : "Si cela fonctionne, pourquoi n'en faisons-nous pas beaucoup plus ?". N'essayons pas de comprendre pourquoi une pièce de 1 000 milliards de dollars est une mauvaise idée. Essayons plutôt de comprendre pourquoi une pièce de 1 quintillion de dollars (un million de billions) est une mauvaise idée.
Après tout, si nous devons de toute façon frapper une pièce, il ne coûte pas beaucoup plus cher d'estampiller "quinti" que "tri". Et si le Trésor frappait une pièce de cinq milliards de dollars et la déposait à la Fed, ce serait beaucoup plus significatif. Avec ce solde, le Trésor pourrait rembourser toute la dette en cours, financer entièrement Medicare et la sécurité sociale, et annuler tous les impôts pour toujours, tout en augmentant considérablement les services. Pourquoi ce n'est pas une meilleure idée ? Je crache sur votre pièce de mille milliards de dollars.
Naturellement, ce serait une idée terrible et il est maintenant évident pourquoi. Je peux penser à plusieurs raisons, mais je laisserai à d'autres personnes le soin de les souligner dans les commentaires.
La raison immédiate est qu'en remboursant toute la dette fédérale, en augmentant les dépenses et en réduisant les impôts à zéro, la masse monétaire augmenterait immensément et immédiatement. Comme nous l'avons vu très récemment, le résultat qui suit rapidement est une inflation beaucoup plus élevée. Une inflation beaucoup plus élevée.
Je verrai vos 8% et vous augmenterai de 800%. Oui, dans une certaine mesure, cela dépendrait de la décision du Congrès de faire ces dépenses et de réduire ces impôts - mais doutez-vous que cela se produise ? Et l'offre du Trésor de racheter toutes les obligations en circulation n'aurait pas besoin de l'autorisation du Congrès. Ce sont des milliers de milliards d'argent qui sont soudainement rendus aux détenteurs d'obligations, ce qui les remet en circulation.
Un trillion par-ci, un trillion par-là, et très vite, on parlerait de véritable argent.