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Pétrole: l'OPEP va-t-elle parvenir à un gel de la production ?

Publié le 27/09/2016 15:04

L'OPEP va-t-elle vraiment parvenir à un gel de la production ?

Ce mercredi, les membres de l'OPEP se réuniront en parallèle du Forum international sur l'énergie en Algérie. Comme à Doha au printemps, les membres prévoient de discuter d'un potentiel gel de la production.

Il semblerait que ce gel de la production a éclipsé presque toutes les autres questions liées à l'énergie depuis la programmation de la réunion. Les marchés du pétrole ont progressé lundi alors que l'OPEP est arrivée pour le lancement de la conférence. Cette hausse des prix s'explique par les espoirs que l'OPEP parvienne à un accord pour geler la production.

Les investisseurs, toutefois, devraient se préparer à être déçus. Malgré l'optimisme prudent en Algérie, les principaux participants ne semblent pas très motivés pour prendre un accord à ce stade. En effet, la plupart des membres de l'OPEP et les autres grands producteurs de pétrole se préparent à un avenir marqué par l'expansion de la production.

Voici le résumé des positions de chaque acteur et la probabilité que le pays soutienne un gel de la production :

L'Algérie : 1,01 million de barils par jour

Le ministre algérien du pétrole, Nouredine Bouterfa, utilise une rhétorique très optimiste. Il a indiqué que l'Algérie proposera que l'OPEP réduise sa production de 1 million de barils par jour. Il essaie d'utiliser l'Algérie comme pays d'acceuil de la conférence pour faire avancer l'accord, mais aucun des autres membres de l'OPEP ne semble le prendre au sérieux. L'Algérie produit moins que les autres pays de l'OPEP, sauf l'Indonésie et le Gabon. Par conséquent, elle a très peu d'influence sur l'organisation. La position de Bouterfa est dirigée vers la population algérienne pour s'imposer comme un leader qui fait de son mieux pour améliorer son économie. L'Algérie poursuit les plans entamés cet été pour renforcer sa production.

Position: l'Algérie soutiendra un gel, mais sa proposition de réduire la production de l'OPEP ne réussira pas.

Le Venezuela : 2,1 millions de barils par jour

Le président Maduro soutient un gel de la production et a indiqué la semaine dernière qu'un marché stabilisé est « proche ». La production de pétrole du Venezuela a baissé depuis la chute des prix du pétrole car la pays ne peut pas se procurer l'électricité nécessaire pour maintenir la production de pétrole. Malgré le fait que le pays manque de nourriture pour nourrir sa population, le Venezuela a récemment signé un contrat avec Schlumberger (NYSE:SLB) pour forer 80 nouveaux puits sur la ceinture de l'Orénoque. Le pays envisage d'ajouter 250 000 barils par jour à la production du pays d'ici à 2019.

Position: le Venezuela a indiqué qu'un accord est « proche », mais le gouvernement prévoit de renforcer la production. Le Venezuela soutiendra le gel pour la hausse des prix à court terme qui en résulterait, mais son objectif à long terme est d'accroître sa production.

L'Irak : 4,35 millions de barils par jour

L'Irak a déclaré qu'il soutient le gel de la production, mais avec une mise en garde : l'Irak cherche à être exempté d'un gel de la production en raison de la guerre dans le pays et des conflits avec l’État islamique. L'Irak vise à renforcer sa production d'au moins 5 millions de barils par jour et a récemment signé un accord avec le gouvernement kurde pour reprendre les exportations depuis les régions sous contrôle kurde.

Position: L'Irak pourrait se joindre à un gel de la production si l'OPEP parvient à un consensus, car il est actuellement le deuxième plus grand producteur de l'OPEP. Si la production est gelée à ses niveaux actuels, l'Irak n'aura pas à s'inquiéter de la production iranienne susceptible d'usurper sa part de marché. Or, si d'autres pays demandent à être exemptés, alors l'Irak se joindra à eux.

L'Iran : 3,6 millions de barils par jour

Les récentes remarques du président Rouhani ont révélé la position de l'Iran concernant un gel de la production de pétrole :

« L'instabilité et la baisse des prix du pétrole nuisent à tous les pays, particulièrement les producteurs de pétrole. Téhéran accueille positivement tout mouvement visant à stabiliser le marché et à améliorer les prix du pétrole en s'appuyant sur la justice, l'équité et des quotas justes pour l'ensemble des producteurs ».

Cela signifie que l'Iran soutient un accord où d'autres pays de l'OPEP gèleront leur production tandis que l'Iran augmenterait sa production. La position de l'Iran est que la « justice et l'équité » lui procureront une exemption en raison des sanctions auxquelles il a été confronté pendant des années.

Ces dernières années, l'Iran a indiqué qu'il cherchait à renforcer sa production pour atteindre ses niveaux pré-sanctions (environ 4 millions de barils par jour). Depuis que le pays communique sur ces chiffres, beaucoup d'analystes croient que l'Iran est prête pour un accord. Cela n'est pas le cas.

Récemment, l'Iran a révélé de nombreux objectifs plus élevés (au moins 5 millions de barils par jour). Maintenant, le gouvernement iranien approuve un nouveau modèle légèrement plus prometteur pour les sociétés étrangères investissant dans des développements pétroliers iraniens. L'Iran ne souhaite pas réduire sa production. Le pays a rejeté une offre de l'Arabie saoudite pour réduir sa propre production si l'Iran acceptait de geler sa production à 3.6 millions de barils par jour.

Position: l'Iran ne soutiendra un gel que s'il est exempté.

L'Arabie saoudite : 10,7 millions de barils

Depuis la réunion entre l'Arabie saoudite et la Russie, en marge du G20, le ministre du pétrole, Khalid al-Falih, s'est très peu livré sur le sujet du gel de la production. La réunion entre les deux pays a entrainé une courte hausse des prix du pétrole.

Or, les prix du pétrole ont immédiatement reculé lorsqu'il est semblé clair que l'accord que les deux pays ont signé n'était pas à la hauteur. La semaine dernière, al-Falih a rencontré son homologue iranien au siège de l'OPEP à Vienne. L'Arabie saoudite a proposé de réduire sa production de pétrole à ses niveaux de janvier, non ses niveaux de l'été (alors que la fin de l'été approche, l'Arabie saoudite a moins besoin de pétrole pour alimenter les climatiseurs).

En échange de cette « réduction », al-Falih a visé un gel de la production iranienne à 3.6 millions de barils par jour. Les parties ne se sont pas accordées sur la manière dont la production devrait être mesurée. L'Iran a souhaité procurer son propre rapport alors que l'Arabie saoudite a demandé qu'une source indépendante vérifie les chiffres. Ceci indique que même si l'Iran avait accepté, il n'avait pas l'intention d'obtempérer.

Position: L'Arabie saoudite ne voit pas comme un impératif de geler la production à ce stade. La pays pourrait soutenir un gel de la production, mais seulement si tous les membres de l'OPEP et la Russie y prennent part. L'Arabie saoudite ne soutiendrait aucune exemption pour d'autres pays et demanderait une vérification indépendante.

La Russie : 11,9 millions de barils

Début septembre, le président Poutine a dit qu'il soutenait un gel de la production entre la Russie et l'OPEP, avec une exemption pour l'Iran. La Russie a fait machine arrière depuis.

Le ministre du pétrole, Alexander Novak, assistera à la conférence, mais pourrait partir avant que la réunion de l'OPEP n'ait lieu. Il a déclaré que la Russie n'étudiera pas un gel de la production à moins que l'OPEP ne résolve ses divisions internes sur le sujet. La Russie prévoit de nouveaux investissements pour renforcer sa reprise pétrolière dans ses anciens champs. En outre, Rosneft (MCX:ROSN) et Gazprom Neft (MCX:SIBN) prévoient de forer de nouveaux puits dans les régions considérées « difficiles à reprendre ».

Malgré l'augmentation des dépenses, ces sociétés croient que de tels puits seront rentables, même si le pétrole reste dans la fourchette des 40 dollars le baril. La Russie a indiqué récemment qu'elle ne voyait pas le besoin de geler la production. Le premier ministre, Dimitri Medvedev, a indiqué que le pays devrait préparer ses budgets pour les trois prochaines années sur un prix de 40 dollars le baril. (Notons que même si la Russie ne fait pas partie de l'OPEP, sa participation serait vitale pour tout gel de la production en raison de son volume de production, de sa concurrence avec l'Arabie saoudite pour les ventes sur les marchés majeurs et son contrôle centralisé des sociétés pétrolières privées).

Position: la Russie n'espère pas de consensus de l'OPEP et n'est pas particulièrement intéressée par un gel de la production. Même si un gel se matérialisait, l'Arabie saoudite se méfierait des intentions de la Russie, étant donné le soutien russe à l'Iran.

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