Les différents indices européens, malgré des volumes d’échanges relativement faibles, sont en hausse cette semaine. En effet, les différents indicateurs étrangers et européens ont permis de faire grimper les indices européens. Dans les faits, les politiques monétaires ultra-accommodantes de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de la Réserve Fédérale américaine (Fed) continuent d’être bénéfiques pour le marché actions. Par ailleurs, la Banque d’Angleterre (BoE), hier, a comme prévu laissé inchangé son taux directeur à 0,5% et reconduit sa politique de rachat d’actifs. A Paris, le CAC 40 a grimpé à de nouveaux records, en hausse de 0,91% sur la semaine, malgré des prises de bénéfice sur la séance d’hier. En Allemagne, la hausse inattendue de la production industrielle en mars enregistré à 1,2% alors que les analystes tablaient sur un repli de 0,1% ainsi que la hausse des commandes à l’industrie allemande, ont permis à l’indice DAX de gagner 2,38% sur la semaine et clôturer jeudi soir à 8 262,55 points. Outre-Manche, le Footsie britannique suit la tendance des marchés internationaux et s’adjugeait à 6 592,74 points hier, avec une hausse hebdomadaire de 1,63%. Les différents mouvements de marchés européens se sont répercutés sur l’Eurostoxx 50 qui gagne 1,05% sur la semaine, s’adjugeant hier à 2 792,75 points. Les marchés financiers resteront attentifs aux décisions du G7 qui se tient aujourd’hui et demain près de Londres, dont le centre des discussions sera l’intervention des banques centrales.
Les bourses américaines ont pulvérisé leurs plus hauts absolus. La semaine a été marquée par de nombreux records pour l’indice Dow Jones et le S&P 500. Dans un contexte de soutien de la part des banques centrales et poussés par de bons indicateurs, les indices de Wall Street sont aux plus hauts. En effet, les chiffres de l’emploi sont nettement meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis, avec la création de 166 000 emplois permettant de ramener le taux de chômage à 7,5%, niveau le plus bas depuis 4 ans. Concernant les inscriptions hebdomadaires au chômage, celles-ci ont diminué la semaine dernière à 323 000, permettant de rassurer les investisseurs quant à la reprise économique du pays. De plus, le marché américain porté par de bons résultats de sociétés, notamment pour les valeurs financières et technologiques, a permis à l’indice Dow Jones de gagner 0,90% sur la semaine s’adjugeant hier à 15 082,78 points, tandis que le S&P 500 gagnait quant à lui 0,76%, grimpant à 1 635,01 points au niveau le plus haut de la semaine.
Sur les marchés asiatiques, la Bourse de Tokyo atteint son meilleur niveau depuis près de cinq ans en début de semaine, en rattrapage sur les autres grandes places boursières internationales. Dans la nuit du 9 au 10 mai, le dollar est repassé pour la première fois en quatre ans au-dessus de la barre symbolique des 100 yens. Les résultats des valeurs boursières liées à l’exportation, telles que Honda ou Toyota, ont vu leur résultat comptable gonfler, stimulant les investisseurs nippons. Ce fait conjugué aux différents indicateurs internationaux de la semaine, ont permis à l’indice Nikkei de s’adjuger hier à 14 581,95 points, en hausse de 6,67% sur la semaine. En Chine, la reprise économique est rassurée par l’annonce de l’excédent commercial de 18,2 millions de dollars, résultat supérieur aux attentes. Cet indicateur a permis à l’indice Hang Seng HK Composite de clôturer à 3 204,84 points en fin de semaine, en hausse de 3,01% sur la période.
Forex :
Depuis le début de la semaine, nous assistons à un regain d’optimisme sur le marché des changes, surtout depuis la baisse du principal taux directeur de la BCE à 0.50% contre un niveau de 0.75% qu’elle maintenait depuis Juillet 2012. Par ailleurs, des statistiques encourageantes au niveau macroéconomique à l’international ont permis aux devises de gagner fortement du terrain.
Sur ces cinq derniers jours de cotation, la parité EUR/USD a perdu du terrain à hauteur de 0.98%, fluctuant dans un trend baissier. Le billet vert a bondi en cette fin de semaine, passant de son plus haut de 1.3193 dollar mercredi, à la limite des 1.32$, pour finalement chuter au plus bas aujourd’hui 1.29809 dollar, soit une perte de plus de 200 pips en deux jours. L’EUR/USD a donc franchi aujourd’hui les 1.30$ à la baisse pour se négocier à présent juste au-dessus de la barre des 1.30$ à 1.30036$. La monnaie unique évolue dans un range entre 1,30-1,32 depuis près d'un mois maintenant sans parvenir donc à franchir nettement ces deux barrières. Le comportement de la paire d'ici la fin de semaine sera donc intéressant. Le renforcement du dollar s'est accéléré après les chiffres du chômage américain jeudi. En effet, cette semaine, 323 000 nouvelles demandes d’allocations ont été recensées, du jamais vu depuis 5 ans. Les investisseurs attendent aujourd’hui le discours de politique monétaire de Ben Bernanke, le directeur de la Réserve fédérale américaine. Le yen a cassé hier le seuil symbolique des 100 yens par rapport au dollar américain pour la première fois depuis quatre ans et demi, le premier ministre japonais Shinzo Abe comptant sur la dépréciation de la monnaie pour relancer ses exportations. A la mi journée, la parité dépasse le seuil des 101 yens et cote aux encablures des 101.55 yens. En graphique hebdomadaire, l’ascension du dollar face au yen est en place depuis le mois d’Octobre 2012 et depuis le début du mois de mai 2013, la parité passe d’un plus bas à 98.54 yens à 101.72 yens au plus haut.
Concernant les autres parités, la devise helvétique cédait du terrain face à l’euro à 1.2431 franc suisse, se situant dans un range haussier depuis le 3 Mai 2013 ; en effet, la parité a atteint un point haut à 1.24599 franc suisse alors qu’en début de semaine, elle se négociait aux alentours des 1.2250 franc suisse . Un mot également sur la couronne norvégienne qui affiche des gains solides après la décision de la Banque Centrale norvégienne de ne pas abaisser les taux. La paire EURNOK évolue autour des 7,53 couronnes norvégiennes. La semaine a été animée du côté des devises dites matières premières. Le dollar australien affiche une nette baisse sur la semaine suite à l’abaissement des taux de la Banque Centrale. En effet, la Banque Centrale australienne a baissé son principal taux directeur à 2,75%, du jamais vu depuis 50 ans. Dans ce contexte, l’aussie cassait son support à 1,02 et se rapproche de plus en plus de la parité. Le Kiwi (NZD/USD) cède du terrain et cote aux encablures des 0.83370$, le dollar ayant fortement progressé cette semaine. De son côté, le Loonie (USD/CAD) s’échange autour des 1.00689 dollar canadien contre 1.00774 CAD en début de semaine. Le marché attend à 14h30 la publication du taux de chômage au Canada, prévu en baisse par le consensus à 7.0% contre 7.2% précédemment.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, beaucoup d’aspects à la fois géopolitiques, macroéconomiques et logistiques viennent expliquer la variation du pétrole. Le baril de pétrole US a évolué dans un range de 2$ entre 94,80$ pour le plus bas de la semaine touché lundi et 96,81$ touché mercredi 8 mai. Ce vendredi à la mi-journée, le WTI évolue en baisse suite notamment au renforcement du dollar. Les bonnes nouvelles de la semaine dernière (baisse du taux directeur de la BCE de 0,75% à 0,5% et très bon rapport sur l’emploi américain) ont soutenu la hausse du baril en début de semaine ainsi que les tensions au Proche-Orient. En effet, les frappes aériennes israéliennes en Syrie, mettent la pression sur les cours du brut car un embrasement de la région est potentiellement à craindre.
La suite de la semaine a surtout laissé place à des prises de bénéfices sur des annonces de rapport ou d’états des stocks : rapport des stocks de l’American Petroleum Institute en légère hausse à 680 000 barils la semaine dernière tandis que le rapport du département américain de l’Energie tablait sur la même tendance avec une hausse faible par rapport au consensus attendu de 230 000 barils. Rappelons ici que les stocks sont quand même au plus haut depuis 31 ans ce qui vient peser sur la tendance haussière amorcée depuis la mi-avril. Il y a en jeu sur le pétrole d’un côté les annonces macroéconomiques plutôt encourageantes sur l’emploi américain, la production chinoise et allemande, la politique monétaire accommodante de la BCE et des tensions au Proche-Orient et de l’autre côté des stocks au plus haut depuis 31 ans ! Est-ce à dire que le prix du WTI est de plus en plus une unité de mesure de la confiance macroéconomique mondiale pure?
Du côté des métaux précieux, l’or est venu buté pour la 7ème fois en 15 jours sur la résistance des 1478$. Toutefois, l’once d’or parvient à reprendre quelques 100$ de hausse depuis le 15 avril après la baisse vertigineuse du 10-11-12 avril (plus de 300$ de baisse). Malgré une demande d’or physique toujours importante en Chine et en Inde, la baisse des actifs dans les ETF et la spéculation autour des futures décisions de politique monétaire de la FED rendent la tendance instable.