Repli du dollar sur des indicateurs décevants, recul des places européennes
Les indicateurs économiques américains restent ternes en mars. Les mises en chantier de logements et les permis de construire se sont ainsi établis à 926K contre 1040K et 2268K contre 2323K respectivement. Les inscriptions au chômage ont également déçu, avec une augmentation à 294K la semaine dernière, contre 280K de consensus. Par réaction, le dollar s'est replié face aux devises du G10 à New York, avant de consolider pendant la séance asiatique.
En Asie, le Shanghai Composite semble irrépressible : il s'est adjugé plus de 2% e s'apprête à clôturer en territoire positif pour la sixième semaine d'affilée. Les investisseurs tablent sur une réduction des taux sous peu par les autorités chinoises, du fait de la décélération de l'économie.Egalement dans le vert, le Hang Seng de Hong Kong prend 0.40%. A Tokyo, le Nikkei a lâché près de 1%, les investisseurs se tournant vers les actions chinoises. En Australie, l'ASX 200 a plié de 1.31% à 5,871 points, après son envolée de la séance précédente. L'AUD/USD a cassé la résistance des 0.7784, qu'il a transformée en support. L'aussie consolide au-dessus de ce niveau et se traite actuellement autour des 0.7787.
En Europe, les futures sur actions s'affichent en rouge : DAX près de -2%, CAC 40 -0.55%, Euro Stoxx 50 -1.34%, Footsie -0.35%. Les investisseurs craignent un défaut de la Grèce en raison de rumeurs selon lesquelles Athènes aurait demandé un report de son prochain remboursement au FMI.
Sur les marchés des changes, la tendance haussière de l'EUR/USD monte en puissance après les propos tenus hier par plusieurs membres de la Fed. Ces derniers ont exprimé des opinions divergentes sur le calendrier du resserrement, certains s'inquiétant d'un relèvement prématuré des taux après un premier trimestre difficile sur le plan économique. La probabilité d'une hausse en juin s'éloigne de plus en plus. La monnaie unique a franchi deux résistances en deux jours (1.0685 et 1.0755 hier) et consolide actuellement au-dessus de la deuxième. Côté hausse, une résistance se situe à 1.0825 (Fibonacci à 38.2% du recul du dollar en mars), tandis qu'à la baisse, les anciennes résistances font désormais fonction de supports (1.0685 et 1.0755).
Le GBP/USD paraît être, lui aussi, sur une lancée irrépressible. La sterling a gagné près de 4 figures en quatre jours. Le cross a cependant atteint un palier clé cette nuit et aura besoin d'un nouveau coup de pouce pour franchir la zone des 1.4950/1.50 (plus hauts multiples, seuil psychologique et Fibonacci à 50% de la baisse de février-mars). Le GBP/USD trouvera un support sur 1.48 (Fibonacci à 23.6%) et une résistance autour des 1.5060 (Fibonacci à 50%). Attendu ce jour à 8h30 GMT, le rapport sur le marché du travail britannique devrait déclencher de vifs mouvements.
De nombreux indicateurs remplissent le calendrier économique de ce vendredi. Les traders suivront de près la parution des IPC de mars de la zone euro, des Etats-Unis et du Canada, tous anticipés en territoire positif en rythme mensuel. Le Canada publie ses ventes de détail de février (consensus : 0.5%). Enfin, l'indice de confiance de l'université du Michigan programmé cet après-midi est attendu à 94, contre 93 en mars.