Marchés Actions:
Sur les marchés actions, la bourse de Wall Street a terminé en sensible hausse lundi marquée par une activité soutenue dans les fusions et acquisitions et une menace d'intervention en Syrie qui se fait de plus en plus imprécise. Tandis que le congrès américain n'a toujours pas l'air prêt à soutenir le plan du président Obama, les Etats Unis ont réagi plutôt positivement lundi à la proposition russe de placer les armes chimiques de la Syrie sous contrôle international. Les investisseurs américains ont également parié sur une nouvelle série d'indicateurs chinois venant confirmer la tendance de stabilisation de l'économie mondiale. Dans ce contexte, l'indice phare New Yorkais, Dow Jones gagne 0,94% à 15 063 points, le Nasdaq Composite avance, pour sa part, de 1,26% à 3 706 points, terminant à son plus haut niveau depuis 2000, tandis que le S&P500 prend 1,00% à 1 671 points en hausse pour la cinquième séance d'affilée, enregistrant sa meilleure performance quotidienne depuis le 1er août.
Dans la nuit, la bourse de Tokyo a poursuivi son rallye haussier terminant en hausse de 1,54% à 14 423 points profitant depuis deux jours de sa désignation comme ville Olympique pour les J.O de 2020. Dans cette euphorie, les valeurs susceptibles de bénéficier des Jeux Olympiques ne cessent d’attirer les investisseurs. Pour sa part, le Topix, plus large, a gagné 1,47% à 1 190 points. Les marchés asiatiques ont également profité de la hausse des bourses américaines quelques heures avant.
Dans le sillage de Wall Street et du rallye haussier au Japon, les principales bourses européennes sont attendues en hausse mardi à l'ouverture, soutenues par la nouvelle série d'indicateurs chinois et l’apaisement des tensions géopolitiques en Syrie. En attendant le grand rendez-vous avec la Fed la semaine prochaine, la volatilité devrait persister sur les marchés, en l’absence d’indicateurs majeurs dans les prochains jours.
Forex:
La parité EUR/USD change de cap : la monnaie unique européenne remonte et gagne 0.13% face au dollar depuis l’ouverture et se négocie aux alentours des 1.3270$ à 8 heures 30 passées. L’euro profite des chiffres mitigés sur l’emploi américain publiés vendredi dernier ainsi que des doutes sur les perspectives du ralentissement du programme de rachat d’actifs de la Fed. La semaine s’annonce chargée en termes d’indicateurs macroéconomiques, notamment aux Etats-Unis où seront attendus les chiffres pour août des ventes au détail, des prix à la production, ainsi que la première estimation de la confiance des consommateurs américains en septembre établie par l'Université du Michigan. La parité pourrait rapidement venir chercher à court terme à la hausse le prochain niveau de résistance à 1.3286$ puis le dernier plus haut à 1.3451$. En cas de scénario baissier, l’EUR/USD pourrait venir chercher le niveau de 1.3185$ atteint hier déjà.
Les paires en yen évoluent à la hausse ce matin, maintenant leur hausse de la semaine passée. La paire USD/JPY gagne 0.32% ce matin et cote aux encablures des 99.93 yens après avoir ouvert à 99.63 yens. Si le scénario haussier se poursuit, la paire pourrait venir casser à la hausse les 100 yens pour un dollar avec pour extension les 101.37 yens; à la baisse le prochain niveau de support est à 98.75 yens. La paire EUR/USD cote aux encablures des 132.45 yens contre 131.91 yens au plus bas hier.
Matières premières:
Le WTI est en baisse pour la deuxième journée consécutive. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a jugé mercredi très improbable que des frappes militaires contre la Syrie puissent entraîner un conflit avec la Russie, principal allié politique et fournisseur d'armes du régime de Bachar al Assad. Jon Kerry ayant également ajouté que "Le ministre des Affaires étrangères (Sergueï) Lavrov l'a dit clairement (...) la Russie n'a pas l'intention de partir en guerre à propos de la Syrie". Obama fera un discours à la nation à 9 h, heure de Washington pour justifier son action contre al Assad. Le Sénat devrait voter la résolution d'ici la fin de la semaine.
Autre point, les stocks américains de pétrole brut devraient probablement diminuer de 2 millions de barils à 358,2 millions pour la semaine du 6 septembre, ce qui serait le plus bas niveau depuis le 31 août 2012, selon les données de l’EIA à paraitre demain. De son côté, l'American Petroleum Institute a prévu de communiquer ses chiffres aujourd’hui, comme chaque mardi.
Par conséquent, la pression retombe légèrement sur le baril, faisant chuter ce matin les cours du WTI de 0.8% à 108.65$ le baril dans des volumes en ligne avec la moyenne à 100 jours. Le Brent pour le règlement Octobre se replie ce matin de 0.45% à 113.2$. La prime du brut sur le WTI est en forte baisse à 4.65$ contre 5.6$ hier.
Les métaux précieux poursuivent leur baisse, avec une once d’argent qui perd près de 1.2% à 23.39$ et l’or qui perd encore de son éclat à 1378.95$ l’once (-0.63%). Comme hier, le platine et le palladium restent à l’équilibre à respectivement 1481.6$ et 685.2$ l’once.