Il ne s'est pas passé grand-chose pendant la séance asiatique. L'AUD/USD consolide ses pertes après avoir inscrit un creux de quatre ans (0.8514) hier dans le sillage des déclarations du vice-gouverneur de la RBA Philip Lowe. Ce dernier a estimé que l'aussie devrait reculer conjointement avec la baisse des investissements et la détérioration des termes de l'échange, du fait essentiellement de l'affaiblissement des marchés des matières premières. Il a cependant observé que, malgré la diminution des investissements miniers, les recettes d'exportation ont cru à 12% du PIB, contre 5-7% ces dernières années, ce qui a ajouté une note d'optimisme à son discours. La production dans le secteur de la production communiquée cette nuit s'est contractée de 2.2% au troisième trimestre, ce qui a plafonné le rebond de la devise australienne à Sydney. Les ventes massives ont envoyé les indicateurs techniques de l'AUD/USD dans le rouge. La MACD est entrée en territoire baissier. Le prochain support se situe à 0.85. Les espoirs de Glenn Stevens se sont presque réalisés. Des stops sont présents au-dessous.
En Nouvelle-Zélande, le NZD/USD défend ses positions au-dessus des 0.78, malgré l'essoufflement de la dynamique positive. Les chiffres du commerce extérieur néo-zélandais sont attendus plus tard dans la journée. Le consensus penche pour un léger déficit commercial en octobre. Une mauvaise surprise devrait revigorer les baissiers du kiwi et pousser la MACD en territoire négatif pour une clôture sous 0.7745. L'AUD/NZD casse la MM200j (1.0916) à la baisse pour la première fois en quatre mois, laissant entrevoir la poursuite du recul vers les niveaux Fibonacci à 61.8% de la hausse de juil-oct (1.0884).
La deuxième lecture du PIB US du troisième trimestre publiée hier est ressortie à 3.9% (en données annualisées), contre 3.3% de consensus et 3.5% précédemment, grâce notamment à un apport exceptionnel en provenance du secteur défense/dépenses publiques. La consommation personnelle a progressé de 1.8% à 2.2% et le PCE core est resté stable à 1.4%. Le dollar a été stimulé par la bonne tenue des indicateurs hier à New York, mais s'est vu pénalisé par une adjudication obligataire. Une rafale de statistiques est attendue aux Etats-Unis ce mercredi, la journée de jeudi étant fériée pour Thanksgiving.
L'EUR/USD a atteint 1.2487 sur fond d'une adjudication d'obligations américaines à 5 ans qui a stoppé la montée du billet vert. Les taux US à 5 ans sont retombés sous 1.60%. Ceux à 10 ans ont reflué à 2.25%. La baisse des taux US a profité à l'EUR/USD, qui a été recherché sur 1.2466/1.2485 en Asie. Les paris sur options abondent sur 1.2500, avec un biais négatif. Les traders cherchent à vendre sur rebond, les écarts de rendements core-périphérie de la zone euro ne cessant de reculer sous l'effet des spéculations autour du QE, ce qui pèse sur l'EUR/USD.
Dans son discours devant les députés hier, le gouverneur de la BoE Mark Carney a répété que les taux seraient relevés graduellement. Le GBP/USD a progressé à 1.5736 hier, formant à présent un triple top, et s'est confiné dans le range étroit 1.5693/1.5722 en Asie. La MACD est entrée dans le vert après la clôture à 1.5708 hier. Le biais technique est positif. La résistance sur 1.5736/37 doit être effacée pour confirmer le retournement haussier.
Au Canada, les ventes de détail ont accéléré de 0.8% en glissement mensuel en septembre (contre 0.5% att. et -0.3% préc.). L'USD/CAD s'est replié à 1.1233. Aucun niveau technique clé n'a été affecté. Le support reste placé sur 1.1192 / 1.1230 (plus bas de la réaction post-IPC du 21 nov / MM50j). L'attention se tourne à présent vers la réunion de l'OPEP du 27 novembre. Si les pays de l'OPEP ne prennent pas de mesures pour soutenir les prix du pétrole, l'USD/CAD devrait casser à la hausse le canal descendant de novembre pour entrer dans un nouveau marché haussier.
Aujourd'hui, les traders suivront l'indice des prix à l'importation m/m et a/a (octobre) en Allemagne, les indicateurs de consommation UBS (octobre) en Suisse, la confiance des consommateurs et du secteur manufacturier (novembre) et la balance commerciale (octobre) en Suède, le taux de chômage (septembre) en Norvège, l'indice de confiance des consommateurs (novembre) en Italie, le PIB t/t et a/a (T3 P), la consommation privée, les dépenses publiques, les exportations/importations t/t, les investissements totaux des entreprises t/t et a/a et l'indice des services m/m et 3m/3m (septembre) au Royaume-Uni, ainsi que les demandes d'hypothèques MBA au 21 novembre, les commandes de biens durables (octobre), les inscriptions au chômage au 22 novembre, les demandes d'indemnisation chômage permanentes au 15 novembre, les revenus/dépenses personnels (octobre), le PCE –déflateur et core- m/m et a/a (octobre), l'indice des responsables d'achats de la région de Chicago (novembre), l'indice de confiance de l'université du Michigan (novembre F), les ventes de logements neufs (octobre) et les promesses de ventes (octobre) m/m aux Etats-Unis.