L’entreprise américaine de télécommunications Sprint, en cours de fusion avec T-Mobile, a publié des résultats meilleurs que prévu pour le premier trimestre de son exercice 2018.
A l’issue des trois mois arrêtés à la fin du mois de juin, Sprint affiche un chiffre d’affaires de 8,13 milliards de dollars, en recul de 16% sur un an, mais supérieur aux 8,06 milliards attendus par les analystes du consensus Factset. Le bénéfice net, en repli de 16% à 176 millions de dollars, surprend les analystes de Bloomberg, puisque ceux-ci pariaient sur une perte de 60 millions en moyenne.
La progression du chiffre d’affaires est à mettre sur le compte de la croissance du nombre d’abonnés, ce qui est sans doute la nouvelle la plus importante à retenir des chiffres publiés. En d’autres termes, Sprint a réussi à gagner des nouveaux clients mobiles facturés au mois. Tous types d’appareils confondus (smartphones, montres connectées…), ils sont 123.000 à avoir rejoint les rangs de Sprint, contre 21.000 espérés par le consensus Bloomberg. Ce nombre inclus un gain net de 87.000 abonnés à la téléphonie mobile (+40.000 anticipés par les analystes de Factset), une réussite dans un marché américain hyperconcurrentiel et saturé. C’est le douzième trimestre consécutif de gain de parts de marché au niveau de la téléphonie mobile, selon Sprint.
Par ailleurs, l’opérateur télécoms, qui tente de rivaliser avec les leaders du marché que sont AT&T (NYSE:T) ou encore Verizon (NYSE:VZ) Wireless en fusionnant avec T-Mobile, a vu un plus grand nombre de clients lui rester fidèle, entre autres parmi ses utilisateurs de cartes prépayées où le taux de désabonnement a été le plus faible depuis plus de trois ans.
Enfin, la compagnie dirigée par Michel Combes (ex-directeur général d’Altice (AS:ATCA) et de SFR (PA:SFRGR)) a amélioré le cash tiré par ses activités opérationnelles, à 2,4 milliards de dollars contre 1,92 milliard un an avant. L'entreprise a également relevé ses prévisions de résultats opérationnels pour son exercice fiscal 2018, tout en indiquant qu’elle s’attendait à lancer le premier réseau mobile 5G aux États-Unis.
Lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, Michel Combes a toutefois déclaré que les prix plus élevés de ses forfaits illimités en téléphonie mobile pourraient affecter la croissance de sa base de clientèle, l’entreprise cherchant le meilleur équilibre entre croissance et rentabilité. Ces propos ont influencé négativement l’action à Wall Street qui a clôturé la séance du 1er août en repli de 1,10%.
Sur le plan obligataire, les créanciers maintiennent leur crédit à Sprint. Pour ne citer qu’un exemple, l’emprunt au coupon de 6% et échéant le 15/11/2022 se négocie à 101,33%, correspondant à un rendement de 5,65%. L’obligation, qui dispose du rating spéculatif B chez Standard & Poor’s, s’échange par coupures de 2.000 dollars.