Emprunt inaugural en dollar australien émis par McDonald’s, la chaîne américaine de restauration rapide, célèbre pour ses hamburgers disponibles dans le monde entier.
Le spécialiste du fast food, qui a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 21 milliards de dollars (américains) pour un bénéfice net de 5,9 milliards, a collecté un total de 1,4 milliard de dollars australiens (+/- 880 millions d'euros) à travers une opération multitranche à taux fixe et variable. Il a emprunté à 5, 7 et 10 ans.
Selon des sources de marché, les investisseurs ont répondu présents à l’opération de McDonald’s, mis en appétit peut-être par l’émission bouclée quelques jours auparavant par une autre entreprise américaine : le constructeur automobile General Motors (NYSE:GM) et sa nouvelle obligation d’une durée de 4 ans.
L’intérêt des investisseurs semble encore être de mise sur le marché secondaire. Ainsi, l’obligation McDonald's Corp (NYSE:MCD) d’une maturité égale au 8 septembre 2026 et d’un coupon de 3,45% s’échange à 100,2% du nominal, légèrement supérieur au prix d’émission de 99,72%, mais toujours proche du pair, de quoi tabler sur un rendement de 3,42%.
Aucun rating n’a été communiqué pour ces nouvelles obligations. Précisons toutefois que McDonald’s, dont la capitalisation boursière tourne autour de 140 milliards de dollars (US) est noté Baa1 chez Moody’s et BBB+ chez Standard & Poor’s, dans la catégorie « Investment grade ».
L’investisseur doit tenir compte d’un risque de change, lié naturellement à l’évolution du dollar australien. Si le « Aussie » a connu un mois de février plutôt chahuté, la devise s'est montrée relativement stable les 3 dernières années. Il faut l'envisager comme un investissement à moyen terme.
La devise a été un temps affaiblie par les déclarations du gouverneur de la Reserve Bank of Australia (RBA), la banque centrale australienne, qui a semblé avoir abandonné l’idée d’une hausse de son taux directeur (actuellement à 1,50%) à court terme. Le dollar australien a aussi été affecté par des rumeurs indiquant que les exportations de charbon australien vers la Chine seraient bloquées par Pékin. Canberra a démenti, mais cela illustre les relations diplomatiques tendues entre les deux pays. L’Australie, dont le secteur minier influence de manière notable l’économie, est exposée à la Chine, grande consommatrice de matières premières comme le charbon. Pékin est, à ce titre, le premier partenaire commercial de Canberra.