MARCHÉS ACTIONS
L’indice phare parisien a enregistré un fort recul suite à la déception des investisseurs quant à l’intervention de la Banque Centrale Européenne. En effet, l’annonce de la BCE qui a indiqué la baisse de son taux de dépôt à -0,3% ainsi que la prolongation de son programme de rachats massifs de dette jusqu’en 2017, n’a pas convaincu les investisseurs qui attendaient des mesures d’assouplissement plus fortes.
Ainsi, dans un volume d’échanges important de 7 milliards d’euros, l’indice français a perdu -3,58% à 4 730,21 points. Le CAC 40 est repassé en dessous du seuil symbolique des 4 800 points pour la première fois depuis le 21 Octobre. Les principaux indices européens ont également souffert du manque d’appétit pour le risque des investisseurs. Le Dax et le Footsie ont reculé respectivement de 3,58% et 2,27%. L’Eurostoxx enregistre la plus forte baisse en s’établissant avec un recul de 3,61% par rapport à son cours de la veille.
L’intervention de la BCE a engendré une forte volatilité sur les marchés. Le baromètre de l’aversion pour le risque, le VIX, s’est apprécié de +19% révélant ainsi la nervosité des opérateurs de marché.
A l’instar des principales places boursières européennes, Wall Street a terminé la séance en territoire négatif. Dans un contexte où l’aversion pour le risque a dominé la séance, le Dow Jones et le S&P 500 ont enregistré un recul respectif de -1,42% et -144%. Le Nasdaq n’échappe pas à ce trend baissier en lâchant 1,67% à la clôture.
Sur le front des annonces économiques, les investisseurs ont pris connaissance des commandes des biens durables aux Etats-Unis qui ont été publiées avec un mieux de 1,5% contre +1,6% pressentis par les analystes. L’ISM des services a créé la surprise en s’établissant à 55,9 alors que le consensus tablait sur 57,5.
Pour ce dernier jour, les bourses européennes devraient prolonger leur trend baissier à l’ouverture. Les investisseurs vont suivre de près les statistiques sur l’emploi américain qui seront communiquées dans l’après-midi.
FOREX
Suite à l’intervention de la BCE, la monnaie unique a réussi à se maintenir face au billet vert. En effet, les cambistes ont conduit le cross EUR/USD en territoire positif ce qui a permis à la parité de se diriger vers le seuil symbolique des 1,10. Cependant, le cross n’a pas réussi à atteindre ce niveau et s’est échangé au plus haut, aux encablures des 1,0981$, soit un niveau non atteint depuis un mois. Actuellement l’EUR/USD marque une pause après son ascension d’hier et vient de casser les 1,09. Cette pause peut découler des prises de bénéfices suite au trend haussier enregistré hier. Si le trend baissier perdure, l’EURUSD pourrait rapidement venir casser son actuel point pivot fixé à 1,0814.
Alors que l’euro se reprend face au dollar américain, suite à la déception des marchés américains, l’euro s’est aussi fortement apprécié face aux autres devises tels que le yen japonais ou encore le sterling. Alors que hier matin l’EUR/JPY cotait 130,83 à la fin de la journée l’euro s’est littéralement envolé de 2,51% pour atteindre les 134,11 yens. La hausse de l’euro est plus modérée face à la livre sterling, l’euro s’adjuge hier 1,76% pour atteindre 0,7223£.
Concernant cette journée du 4 décembre, seront publiés à 14h30 les chiffres sur la création d’emploi américains, ce qui pourrait à nouveau relancer la volatilité sur le marché des changes. Ceux-ci sont attendus en hausse de 200.000 contre 271.000 le mois précédent.
MATIÈRES PREMIÈRES
Hier, les cours du brut ont rebondi au-dessus du support des 40$ le baril pour terminer sur une hausse de 2,85% à 41,08$.
Ce matin, les deux barils divergent. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future janvier «Light Sweet Crude » est en légère hausse de 0,28% à 41,20$. A Londres, le Brent de la Mer du Nord, même échéance, est en baisse de 0,37% à 43,84$.
Les spéculations vont bon train sur le compte rendu de la réunion semestrielle des différents ministres du pétrole des pays de l’OPEP en ce vendredi 4 décembre. De nombreuses voix dissonantes s’élèvent au sein du cartel de l’OPEP, mais l’Arabie Saoudite et ses alliés représentant actuellement plus de 50% des voix, ne permet pas à l’Algérie ou encore au Venezuela de faire plier le géant saoudien. Ces pays dont les revenus sont entièrement liés au pétrole, et dont le coup d’extraction est plus élevé qu’au Moyen-Orient, sont littéralement étranglés par des prix aussi bas. Si le prix du brut reste aussi faible, cela pourrait alors durablement toucher leur économie.
La forte augmentation de la volatilité sur les marché, hier, pendant le discours du président de la BCE, a permis à l’or de rebondir sur les 1 050$ l’once et reprendre 0,77% à 1 061$. Ce matin l’once d’or est en très légère baisse de 0,10% à 1 060$. L’argent continue d’évoluer au-dessus des 14$. Le métal gris lâche 0,09% à 14,05$. Enfin, le cuivre se stabilise au-dessus des 2$ à 2,05$ en baisse de 0,28% juste avant l’ouverture des places européennes.