Le panorama présenté hier par les indicateurs macroéconomiques américains est celui d’une économie en fin de cycle. Les ventes au détail ont connu leur plus forte hausse en l’espace de deux ans, bien que les ventes des grands magasins continuent de chuter. En outre, l’Empire State Manufacturing a affiché un fort rebond mais les indicateurs concernant l’emploi sont plus négatifs et l’optimisme décline. Malgré tout, la hausse des taux reste toujours clairement d’actualité en décembre. Tarullo (Fed) a confirmé cette option, ajoutant qu’elle était plus probable que jamais. Le marché est sur la même longueur d’onde puisque, selon Bloomberg, il y a 94% de chances qu’il y ait un durcissement des conditions monétaires outre-Atlantique le mois prochain. Les investisseurs s’accommodent plutôt bien de cette hausse des taux qui ne semble pas entraver la marche haussière du CAC 40, l’effet Trump continuant de jouer. D’où la clôture en hausse hier de l’indice parisien à 4536 pts. L’autre facteur qui continuera de peser sur les échanges, et qui a eu aussi une influence importante lors de la séance de mardi, concerne l’évolution des matières premières. Au niveau sectoriel européen, le pétrole et le gaz affichaient les meilleures performances hier. Les rumeurs concernant un accord entre les membres de l’OPEP à la fin du mois, suite à la confirmation d’une réunion informelle entre la Russie et le cartel en fin de semaine, renforcent les attentes de hausse du cours du baril de pétrole. Le marché parisien restera encore sous l’influence de ces deux facteurs (Trump et pétrole) aujourd’hui. Le risque de prises de bénéfices n’est pas à négliger et devrait se matérialiser d’ici à vendredi selon nos attentes.
Les derniers faits marquants :
Outre-Manche, l’IPC britannique est ressorti plus faible que prévu à 0,9% contre une estimation initiale à 1,1%, ce qui a eu pour effet immédiat d’entraîner à la baisse la paire GBPUSD sur le marché des changes. Le fait que le Premier ministre T. May ait confirmé qu’elle n’a pas encore de plan précis concernant le Brexit et qu’elle va avoir besoin de 30 000 fonctionnaires de plus afin de faire face à cette échéance pourrait apporter un peu de soutien à moyen terme à la monnaie britannique.
En Allemagne, le PIB préliminaire au T3 est à 0,2% contre un consensus à 0,3% par rapport au trimestre précédent. Sur un an, la performance est de 1,7% contre 1,8% précédemment.
Sur le marché des changes, l’USD faisait une pause sous l’effet des prises de bénéfice. Il a notamment perdu un peu de valeur face à l’euro et aux devises matières premières. Toutefois, les ranges en place sur ces paires ces dernières semaines restent intactes. Au niveau de l’euro/dollar, le range technique à court terme est entre 1,0710 et 1,0850.
A suivre aujourd'hui :
Sur le front américain : la production industrielle en octobre (0,2% sur un mois contre 0,1% précédemment) et les prix à la production (0,3% sur un mois soit stable par rapport à septembre selon le consensus).
Les discours de banquiers centraux aujourd’hui : Bullard de la Fed à 9h, Cunliffe de la Banque d’Angleterre à 15h et Harker de la Fed à 23h30.