Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La prise de parole de Mario Draghi depuis le siège de la BCE à Francfort s’accompagne d’une nouvelle envolée de l’euro vers 1,2525/$ (+0,1%). Les marchés semblent accorder beaucoup d’attention à l’expression de la volonté de la BCE à surveiller de près l’inflation. Cette dernière devrait se renforcer graduellement, alors que les salaires progressent régulièrement. Mario Draghi se fend d’une réponse de 10 minutes concernant l’attitude de la BCE face à la volatilité des changes. Il insiste également sur l’amélioration plus forte que prévue des conditions économiques dans l’Eurozone et une croissance supérieure aux anticipations.
L’Europe va bien, merci
Donc si l’euro grimpe, c’est que l’Europe va mieux que bien. Par ailleurs, la BCE n’a pas discuté d’une extinction du QE d’ici septembre. La question à laquelle il ne répond pas est : cette croissance va-t-elle survivre à une hausse de 19,5% de l’euro en 1 an ?
Super Mario chez les supers banquiers
Enfin, M. Draghi s’est fendu d’une réponse pompe à brouillard en bafouillant presque (non, promis je n’exagère pas) sur la poursuite de sa participation au G30 (voir mon article du jour). En effet, Mme O’Reilly lui demande de quitter ce club semi-secret de supers banquiers planétaires. Réponse de l’intéressé : « il y a une procédure concernant cette question, elle suit son cours ».
Autrement dit, la réponse semble être non.