La Grande-Bretagne a une nouvelle première ministre, en la personne de Theresa May. Jusqu’à présent ministre de l’Intérieur, elle succède à David Cameron et sera donc en charge de l’épineux dossier du Brexit. L’intéressée s’est retrouvée propulsée bien plus rapidement que prévu à la tête du gouvernement britannique : elle faisait jusqu’à présent figure de favorite pour la rentrée de septembre (le 9 précisément). Sa seule rivale, Andrea Leadsom, a retiré hier sa candidature, entrainant de facto la nomination de May au 10 Downing Street. Décryptage.
Le paysage des risques européens reste inchangé
Dès son premier discours, May a évoqué le divorce européen en précisant qu’elle souhaite « négocier le meilleur accord ». Aucun doute n’est désormais possible quant à la volonté britannique. S’il est vrai qu’au lendemain du vote, un certain doute pouvait planer, les choses sont désormais clarifiées via un calendrier étonnamment accéléré. Il est néanmoins impossible de savoir quand sera précisément invoqué l’article 50 actant ce divorce. Les marchés semblent tout de même saluer (en attendant…) la stabilité politique et le passage de flambeau auprès de nos voisins britanniques. David Cameron a apporté son soutien à May ; deuxième Première ministre du pays après Margaret Thatcher (1979 à 1990).
Suite au retrait surprise de Leadsom et à cette rapide montée en puissance de May, précisons tout de même que le paysage des risques européens reste inchangé. Nous continuons d’attirer votre attention sur le dossier bancaire italien, en plus des développements à suivre du Brexit. Mais surtout, cette semaine promet d’être agitée par deux publications centrales en provenance de Chine. Comme indiqué hier après-midi en live trading, nous chercherons à être liquides sur le DAX30 avant la clôture de Wall Street ce soir. Même son de cloche pour la séance de demain. En effet, la balance commerciale chinoise sera dévoilée dans le courant de la nuit.
Comme à notre habitude, nous attirons surtout votre attention sur la composante des importations. Un fort recul de celle-ci pourrait entrainer une pression baissière dès demain matin sur les valeurs pétrolières et par corrélation sur les indices mondiaux. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les opérateurs découvriront le PIB chinois pour le deuxième trimestre. Bien que la considération boursière soit la même, rappelons que nous chercherons à esquiver cette publication dès demain soir avec nos clients dans la mesure où aucune séance ne sera maintenue jeudi (férié pour le 14 juillet). D’ici là, nous travaillerons comme hier via une préférence haussière pour nos opérations de scalping réalisées aujourd’hui sur l’indice allemand, via une frontière technique distinguée et mise à jour sur les 9 785 points.