Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
L’extrême nervosité des marchés depuis que le Covid-19 est devenu une « affaire » planétaire se confirme ce matin encore. A Paris, le CAC40 rechute et lâche 3,8 % au moment où j’écris ces lignes, un peu après 10h.
L’indice phare revient ainsi sur des niveaux de 4 220 points, et on peut se dire que les gérants et autres institutionnels se sont évertués à « porter » le marché ces derniers jours afin que le trimestre se termine le moins mal possible.
Un nouveau trimestre débute, sous de bien mauvais auspices donc et alors que le flou complet subsiste quant aux développements sanitaires, économiques et financiers de la pandémie.
Certaines valeurs sont particulièrement malmenées en ce 1er avril qui n’a rien d’une plaisanterie, à l’image de Safran (PA:SAF) (-8,4%), de Vinci (PA:SGEF) (-6,2%) et de Bouygues (PA:BOUY) (-5,2%).
C’est sur cette valeur, qui a un temps figuré dans le portefeuille du service La Lettre PEA qu’administre mon confrère Eric Lewin, avec une plus-value à deux chiffres à la clef pour ses abonnés, que j’ai voulu porter l’accent aujourd’hui.
Pourquoi ? Parce que l’action Bouygues vient de lourdement retomber sur un support ( le rectangle horizontal vert « S » sur mon graphique ci-après) qui avait jusqu’ici bien contenu les prix… tout en engendrant des réactions fortes de ces derniers (cf. les pastille oranges).
Un signal indispensable
Est-ce une forme de retour à la réalité conjoncturelle pour le groupe diversifié, alors que le secteur de la construction, tout comme ceux de l’aéronautique, de l’hôtellerie ou encore du tourisme, est particulièrement exposé en ces temps de confinement généralisé ? Gardons-nous de répondre dès à présent à cette question, d’autant que l’instabilité règne en maîtresse, mais force est de constater que les habillages de fin de trimestre qui ont porté le CAC40 à la hausse ces jours-ci ont du mal à tenir.
En tout état de cause, je vous le dis avec vigueur : plus les cours bougent vite, moins il faut se précipiter. D’où le recours à un graphique en vue hebdomadaire, avec un signal à surveiller, celui de l’indicateur SMI (« Stochastique Momentum Index »).
Actuellement en zone de survente et en appui sur le support graphique susmentionné, ce dernier devra impérativement délivrer un signal avant la fin de la semaine. Le temps presse… et dans le cas contraire, je m’attends à une dure sanction et à une accélération baissière en bonne et due forme.