Investing.com - Vallourec, le spécialiste des tubes sans soudure publie mardi après-midi (17h45, heure de Paris), après la clôture à Paris, ses résultats du troisième trimestre et des neuf premiers mois 2016. Investing.com revient à cette occasion sur l’actualité du groupe et du titre.
1/ Une perte de 415 millions d’euros au 1er semestre 2016
En juillet 2016, le groupe avait annoncé pour le 1er semestre 2016 une perte nette part du groupe de 415 millions d’euros et une baisse du chiffre d’affaires consolidé de 30,7% par rapport à la même période en 2015.
La direction avait confirmé ses objectifs annuels et souligné que « les restructurations en cours et les cessions en Europe, ouvrent la voie à un groupe transformé et plus compétitif, positionné durablement sur la voie de la croissance rentable lorsque les conditions de marché se seront améliorées ».
2/ Un contexte toujours difficile pour le secteur parapétrolier
L’an dernier, sur la même période (les neuf premiers mois de l'année), le groupe avait déjà souffert de la chute des cours de l’or noir et de la réduction des investissements des acteurs du secteur pétrolier.
Comme l’expliquait Eric Lewin, « Vallourec fait partie des fournisseurs de tubes destinés à l’industrie pétrolière, utilisés notamment lors des forages. Or, avec la déprime actuelle des prix du baril, les sociétés pétrolières sabrent leurs dépenses et réduisent drastiquement leurs programmes d’investissement. Actuellement lorsque vous êtes une major pétrolière, de type Total, vous réduisez tous vos coûts et adoptez une stratégie défensive. C’est assez classique et c’est toujours la même attitude. Dans ces conditions, les parapétrolières ne peuvent éviter du chiffre d’affaires, basculant bien souvent dans le rouge ».
Pour compenser l’impact de ce contexte défavorable, fin novembre 2015, Philippe Crouzet, le président de Vallourec, avait, dans une interview au Figaro, envisagé des économies de l’ordre de 350 millions d’euros et une baisse de 20% des effectifs européens.
3/ Le titre à proximité des 4,15 euros
Ces trois derniers mois, le titre est remonté depuis un plus bas touché début août sur les 3 euros, et se situe désormais à proximité des 4,15 euros après avoir atteint un plus haut sur les 5,199 euros en intraday le 17 octobre dernier, dépassant ponctuellement la résistance des 5 euros. Entre le 21/10 et le 02/11, Vallourec a ensuite enregistré une série de 9 séances baissières consécutives qui l’a ramené sur les 4,088 euros.
Le titre reste évidemment sensible à l’évolution des cours de l’or noir, à l’image du brut, passé de 51,60 dollars du baril le 19 octobre à 44,07 dollars le 4 novembre.
4/ La fusion des entités brésiliennes
Le 3 octobre dernier, Vallourec annonçait avoir finalisé la fusion de ses deux principales entités au Brésil : Vallourec Tubos do Brasil, d’une part, et Vallourec & Sumitomo Tubos do Brasil, d’autre part, afin de donner naissance à Vallourec Soluções Tubulares do Brasil, l’opération s’inscrivant dans le plan de transformation du groupe.
Marc Dagher, de Dagher Trading, soulignait, dans une analyse du 4 octobre, qu’avec cette annonce, « Vallourec rassure et présente par la même occasion une opportunité pour les investisseurs ». L’analyste ajoutait que « cette réorganisation de l’entreprise arrive après un plan de 2015 qui prévoyait de réduire de 50% les capacités de ses sites européens. Un choix qui n’avait pas forcément plu au marché ».
5/ L’avis du consensus : globalement négatif
Les estimations du consensus recueillies par Investing.com, montrent que, sur un total de 15 analystes, seuls 3 sont à l'achat sur le titre, 2 sont « neutres » et 10 recommandent la « vente ». L’objectif de cours moyen sur 12 mois est de 4,010 euros, ce qui représente un potentiel baissier de 3,85% par rapport au prix actuel.
Parmi les deux plus récentes actualisations d’avis de brokers sur le titre Vallourec, on peut citer l’exemple – et les arguments - de Morgan Stanley (NYSE:MS), passé à surpondérer sur le titre le 10 août dernier avec un objectif de prix revu à la hausse, de 4 à 7 euros, sur les perspectives d’activité du groupe aux USA et l’augmentation du nombre de puits de forage d’ici fin 2018.
Et celui, défavorable, de Crédit Suisse, publié un jour plus tard, dans lequel les experts affirmaient craindre une reprise « chétive » du marché des OCTG (conduites pour les équipements des puits de pétrole et de gaz).