Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
En recul début juillet après la publication de statistiques économiques américaines moins réjouissantes que prévu, les cours du pétrole font à nouveau parler d’eux. Cette fois, les tensions géopolitiques et le ralentissement de l’économie en Asie pourraient relancer les cours à la hausse, alors qu’une réunion de l’OPEP est prévue aujourd’hui même…
Le baril de pétrole (de Brent en l’occurrence) est pris entre deux feux dernièrement.
D’un côté, il est plombé par la faiblesse persistante de l’économie chinoise (et donc la moindre demande qui en découle en termes d’activité). En ce sens d’ailleurs, la contraction de l’activité manufacturière en juillet en Chine annoncée hier, accréditait ce constat.
A l’inverse, depuis le week-end dernier, la tension monte chaque jour d’un cran au Proche-Orient. Samedi, un tir de roquette dans le Golan, un plateau globalement contrôlé par Israël, avait tué douze enfants. Suite à quoi, les représailles d’Israël envers le Hezbollah libanais (soutenu par l’Iran) n’ont pas tardé, avec des frappes aériennes à Beyrouth survenues mardi (Israël ayant ensuite affirmé avoir tué un important commandant du Hezbollah lors de cette attaque).
Si la communauté internationale tente de calmer les esprits pour éviter un embrasement des tensions, le marché a – enfin – commencé à intégrer en conséquence une prime de risque géopolitique dans les cours de l’or noir.
Pétrole : les stocks de brut baissent
Qui plus est, toujours sur le front du soutien des cours, nous avons pris connaissance hier d’une baisse plus forte que prévu des stocks hebdomadaires de brut (les réserves ayant reculé de plus de 3 millions de barils, soit trois fois plus que prévu, contre un recul d’à peine plus de 1 million attendu en moyenne par les économistes).
Last but not least, ce jeudi 1er août, une nouvelle réunion de l’OPEP est également au programme.
Si aucune annonce majeure (type réduction de production par exemple) n’est escomptée par les consensus, plusieurs spécialistes évoquent toutefois la possibilité qu’étant donné la baisse récente des cours, certains des principaux pays producteurs (comme la Russie ou l’Arabie Saoudite) révisent leur projet d’augmentation de production initialement envisagé pour la fin d’année.
Graphiquement parlant, les cours du pétrole Brent ci-dessous sont revenus dans une grosse zone de support située autour des 77/78 $. Ce seuil correspond en effet à la fois à un support horizontal testé à plusieurs reprises depuis le début de l’année (cf. ellipse orange + virgules vertes sur mon graphique journalier ci-dessous)…
… mais également au contact de la borne inférieure d’une structure plus large en triangle symétrique (visible cette fois en noir).
Tant que le support tient, une sortie par le haut du canal de consolidation descendant (visible cette fois en pointillés noirs) ouvrirait alors la voie à la zone des 85/87 $, dans le haut du triangle symétrique.
Alternativement, une rechute sous les 77 $ invaliderait ce scénario haussier ouvrant alors la voie à la borne basse du large trading range horizontal de moyen terme – (cf. rectangles bleutés) située autour des 72 $.