Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La semaine à venir sera décisive pour le Nasdaq Composite, avec un nombre impressionnant de géants de la « tech » qui s’apprêtent à publier leurs résultats trimestriels et/ou annuels.
Alors qu’Apple (NASDAQ:AAPL) a fait état hier de comptes supérieurs aux attentes, avec des profits record et un retour de la croissance des ventes d’iPhone au cours du dernier trimestre, Microsoft (NASDAQ:MSFT), Alphabet (NASDAQ:GOOGL), Amazon (NASDAQ:AMZN), Facebook (NASDAQ:FB) ou encore Tesla (NASDAQ:TSLA) s’apprêtent à dévoiler les leurs.
Afin de ne pas réagir de façon impulsive (ce qu’il ne faut jamais faire en matière de trading, je le rappelle à toutes fins utiles), il est indispensable de se préparer à l’impact et d’étudier préalablement les données fournies par les prix . En clair et en décodé, de déterminer où sont les tendances et les obstacles visibles sur les graphiques, la finalité étant de savoir sur quels niveaux les institutionnels et les robots sont le plus susceptibles d’intervenir.
Dans cette optique, le graphique ci-après a le mérite d’être extrêmement clair et simple à interpréter :
On observe ainsi que la tendance est haussière (le canal gris) et que le niveau de résistance se situe dans la région des 9 500 points, soit à moins de 2,5% de la clôture d’hier soir.
Or, la dernière fois que ce niveau a été touché, le Nasdaq a « confirmé » la résistance (la flèche rouge) en se rétractant, mais a ensuite pris comme prétexte le support du canal haussier (la pastille verte) pour tenter de se reprendre.
Ces constats étant posés, nous pouvons passer en mode « trading ».
Trop proche de la résistance des 9 500 points pour acheter aux cours actuels
La tendance est haussière, mais faut-il pour autant acheter ? La réponse est non ! Hier soir, le Nasdaq pointait en effet à 9 270 points, à 2,5% de la résistance susmentionnée donc, et je crains fort que le jeu n’en vaille pas la chandelle étant donné les risques actuels – je fais surtout référence ici au coronavirus, dont les conséquences sanitaires et économiques demeurent bien difficiles à déterminer à ce stade.
De mon point de vue, la prudence reste la meilleure option et nous pourrons éventuellement nous placer à l’achat une fois la résistance des 9 500 points franchie, en profitant d’un pull back.
Pour l’heure, on peut garder la position tant que le support du canal haussier, qui passe actuellement vers les 9 150 points, est préservé en clôture « jour ». En cas de cassure dudit canal, il ne semble pas judicieux de « shorter » pour autant, du moins pas encore.
En revanche, ceux qui ont des positions haussières pourront choisir de les « hedger », c’est-à-dire de prendre une couverture via un tracker par exemple.
Et si le Nasdaq remonte ensuite sur la zone des 9 500 points puis se retourne une nouvelle fois à la baisse, les plus offensifs pourront alors prendre une position baissière à faible risque, sachant que le stop pourra être placé juste au-dessus des prix et/ou de la résistance.
Pourquoi attendre un pull back ? Pour trouver un point d’entrée facilement défendable afin de jouer une baisse et – ceci est impératif – de disposer d’un ratio de risque/rendement favorable. En outre, quand un marché se retourne et que l’on veut donc passer vendeur, le scénario d’une première attaque baissière suivie d’un pullback est le plus probable. C’est ensuite au départ de la deuxième vague baissière que le changement de tendance intervient, du moins en général.
Pour conclure, je dirais que « la première lame lève le poil, la deuxième le coupe ». Cette formule empruntée à une publicité pour une marque de rasoir dont je tairai le nom, et dont certains se souviennent peut-être, sied en effet parfaitement à cette situation.
Bonne séance à tous !
Gilles