Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
“La perfection n’est pas de ce monde” affirme le dicton mais une démonstration mathématique, un cycle astronomique, un alignement de planètes peuvent s’en rapprocher.
Evidemment, si on laisse le hasard s’en mêler, il va falloir se contenter d’une approximation : elle peut apparaître parfaite à l’œil nu mais comme tout change tout le temps, la perfection n’est au mieux qu’éphémère.
Et qu’est ce qui change tout le temps sinon un marché financier ?
Allons, refermons les manuels des années 2000, ils sont devenus complètement obsolètes.
Il n’y a rien de plus prévisible aujourd’hui que la trajectoire du S&P500, rien de plus parfait que son canal ascendant ou les supports sur lesquels viennent s’appuyer -avec une régularité de métronome- les “GAFAM“.
Notez que le “G” (Google (NASDAQ:GOOGL)) vient de rentrer vendredi dans le club encore très fermé des valeurs à plus de 1 000 Mds$ de capitalisation (après Apple (NASDAQ:AAPL) et Microsoft (NASDAQ:MSFT)).
La capitalisation mondiale a également battu un record à l’issue d’une séance des “3 sorcières” parfaite qui conclut -au plus haut- un terme de janvier tout aussi parfait, avec 14 records battus en 18 séances pour un gain global de +3,3% pour le S&P500 (dont +3% depuis le 1er janvier), sans aucune consolidation supérieure à 0,7% en 4 semaines.
Quelle confiance affichée par Wall Street à la veille d’un week-end de trois jours (les investisseurs célébreront lundi le Martin Luther King Day) !
Et quelle semaine puisque le Dow Jones engrange 1,8%, le S&P-500 2% et le Nasdaq 2,3%, soit leur plus forte progression hebdomadaire depuis la dernière semaine du mois d’août.
Donald Trump et la FED tiennent les cordons de la bourse
Et ce qui menaçait de gripper la mécanique haussière ne s’est pas matérialisé : le marché n’a pas “vendu la nouvelle” de l’accord de “phase 1” (qui a servi de prétexte à la hausse durant les 15 dernières semaines), ni plus décemment la montée des tensions avec l’Iran.
L’Europe vient d’ailleurs de “se coucher” en acceptant à son tour de mettre la pression sur Téhéran (elle déclenche sans raison concrète le mécanisme de “règlement des conflits”), faute de quoi, les taxes sur les automobiles européennes pourraient augmenter : il n’est pas un chantage de Trump qui n’atteigne sa cible… là encore, avec une récurrence quasi parfaite.
Et Trump laissera t’il sa grosse matraque dans un coffre à bagage d’Air Force One avant de rejoindre les invités du Forum de Davos qui se tiendra du 21 au 24 janvier, pour sa 50ème édition ?
Il aura comme rivale médiatique Greta Thunberg, laquelle dénonce tout ce que Donald conteste : le duel de communiqués sera intéressant !
Sinon, la journée de mardi sera également ponctuée par une nouvelle rafale de trimestriels outre-Atlantique.
Les investisseurs espèrent beaucoup d’autres bonnes surprises comme celle de Morgan Stanley (NYSE:MS) qui a annoncé jeudi dernier un bond de 46% de son bénéfice du quatrième trimestre (s’établissant à 2,24 Mds$, soit 1,30$ par action, contre une estimation de 99 centimes des analystes.
La division “gestion” a doublé ses gains, générant 1,36 Md$ de revenus, près de 100% de plus qu’un an plus tôt.
Inutile de chercher plus loin que la hausse parfaite de Wall Street depuis 54 semaines : Morgan Stanley (NYSE:MS) a semble t-il parfaitement compris que sous la supervision de la FED et avec 200 Mds$ injectés chaque mois, la Bourse, ça gagne à tous les coups !