A l’appui des inquiétudes de Didier Saint-Georges (stratège à l’international chez Carmignac) concernant la Chine évoquées dans une précédente note, la Banque des règlements internationaux (BRI) tire le signal d’alarme au sujet du niveau très élevé de l’endettement du secteur privé dans les pays émergents, au sens large, en Asie et au Brésil en particulier.
Plusieurs drapeaux orange sur la dette des émergents, ça vaut un drapeau rouge ?
La BRI ne s’appuie ni sur des impressions, ni sur des « évaluations ». Elle enregistre les flux de capitaux transnationaux et bilatéraux ; elle connaît les montants en jeu, au dollar près… Et le niveau d’endettement de tous les agents économiques, en devise locale comme en devise étrangère.
Cela fait beaucoup de drapeaux oranges – tirant sur le rouge – qui se mettent à flotter en même temps concernant le même sujet de la dette des émergents, au sein d’institutions internationales aussi bien que d’institutions financières privées.
Et c’est sans compter le risque de Grexit (un défaut de la Grèce semble imminent)… Voilà que le risque de Brexit est jugé plus imminent ! N’oublions pas que le PIB de la Grèce ne représente que quelques heures d’activité financière à la City et que le PIB de la seule ville de Londres est largement supérieur à celui de tout le territoire hellénique !