LONDRES (Reuters) - DÉFICIT COMMERCIAL À 10,4 MILLIARDS DE LIVRES EN AVRIL
Le déficit commercial marchand britannique s'est contracté plus que prévu en avril à 10,4 milliards de livres (11,84 milliards d'euros), notamment en raison d'une forte baisse des importations de biens, selon des données publiées vendredi par l'ONS, l'institut national de la statistique
Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un déficit de 12,0 milliards de livres en avril.
Le volume des biens importés a reculé de 5,1% en avril, effaçant ainsi la hausse enregistrée en mars. Les exportations ont de leur côté reculé de 0,1% en avril comparé à mars.
Mais sur les trois mois à avril, elles ressortent cependant en hausse de 2,1%, tandis que les importations sont stables sur cette période.
L'ONS a également publié des chiffres pour la production dans la construction en avril, qui a diminué de 1,6% par rapport à mars et de -0,6% sur un an. Le consensus Reuters prévoyait une une croissance de 0,3% sur le mois et une baisse de 0,4% sur un an.
LA PRODUCTION INDUSTRIELLE AUGMENTE MOINS QUE PRÉVU
La production industrielle a augmenté moins que prévu en avril, ce qui, après une série de trois baisses mensuelles de suite, suggère que l'économie du pays éprouve des difficultés à retrouver une dynamique.
L'incertitude née des résultats des élections législatives, qui ont vu la Première ministre Theresa May perdre sa majorité absolue, n'est pas de nature à donner un nouvel élan à l'activité.
Selon l'ONS, la production industrielle a augmenté de 0,2% en avril après s'être repliée de 0,5% en mars, de 0,8% en février et de 0,3% en janvier.
Les économistes interrogés par Reuters avaient anticipé une progression de 0,8%.
Le secteur manufacturier, une composante du secteur industriel, a pour sa part vu sa production augmenter de 0,2% - contre un consensus d'une hausse de 0,9% - après un repli de 0,6% en mars, de 0,3% en février (chiffre révisé) et de 1% en janvier.
Sur les trois mois à fin avril, la production industrielle recule de 1,2%, accusant son premier repli sur une telle période depuis novembre, et la production manufacturière de 0,7%.
La croissance de l'économie britannique a fortement ralenti au premier trimestre en raison de la hausse de l'inflation dans la foulée du "Brexit", évolution qui a affecté les dépenses des ménages.
(Service économique)