La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi, les investisseurs profitant d'une séance particulièrement calme pour engranger des profits alors que les indices restent proches de niveaux record: le Dow Jones a lâché 0,47% et le Nasdaq 0,25%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 72,81 points à 15.425,51 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,01 points à 3.660,11 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 (S&P 500) a perdu 0,36% (-6,06 points) à 1.691,42 points.
Wall Street était parvenue jeudi à reprendre un peu d'élan pour mettre fin à une série de trois séances de recul d'affilée après les sommets atteints par les indices vendredi dernier, mais a finalement terminé la semaine sur une note négative.
"On pourrait s'inquiéter de cette chute, mais les volumes d'échanges étaient tellement faibles qu'il est difficile d'en tirer une quelconque conclusion", a remarqué Jack Ablin, de BMO Private Bank.
"Personne n'est vraiment très actif sur le marché", a confirmé Gregori Volokhine de Meeschaert New York. A l'issue d'une semaine sans élément capable d'inciter les investisseurs à s'engager franchement sur le marché, ceux-ci "en profitent pour prendre des profits sur des indices qui sont par ailleurs en hausse de près de 20% depuis le début de l'année", a-t-il expliqué.
De plus "le S&P 500 a de nouveau échoué ce matin à franchir la barre des 1.700 points, qui devient un seuil de résistance", a ajouté M. Volokhine.
Même des données économiques chinoises plutôt bonnes ont été "insuffisantes pour inciter les investisseurs à parier nettement à la hausse", ont remarqué les analystes de Charles Schwab.
La production industrielle dans ce pays, deuxième puissance économique mondiale, a pourtant enregistré en juillet une hausse de 9,7% sur un an, la plus forte depuis cinq mois.
Conflit à JC Penney
Le géant de l'aluminium Alcoa a quand même profité de ces bons chiffres chinois, qui se traduisent pour lui par de plus fortes commandes. Le titre a grimpé de 3,92 à 8,22 dollars, enregistrant la plus forte hausse du Dow Jones.
Parmi les autres valeurs phares du jour figure la chaîne de vêtements JC Penney. Après une hausse de plus de 6% jeudi, le titre a reperdu 5,78% à 12,87 dollars. Son investisseur le plus important, le très médiatique Bill Ackman, souhaiterait que le groupe en difficultés accélère la recherche d'un nouveau directeur général et est entré en conflit direct avec le président du conseil d'administration à ce sujet.
Le voyagiste en ligne à bas prix Priceline a ravi les investisseurs avec des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et des prévisions solides, le titre gagnant 3,87% à 969,89 dollars. Il s'approche ainsi de la barre des 1.000 dollars, jamais franchi par un titre du S&P 500.
Les chiffres du groupe de boissons Monster Beverage ont aussi été bien accueillis, le titre engrangeant 0,36% à 63,70 dollars.
Le fabricant de smartphones en difficultés Blackberry a bondi de 5,74% à 9,76 dollars, profitant de rumeurs selon lesquelles la direction envisage un retrait de la cote.
Dans le secteur financier, JPMorgan Chase a cédé 0,57% à 54,52 dollars. Selon des informations de presse, l'enquête du régulateur boursier américain (SEC) sur les pertes de 6 milliards de dollars subies l'an dernier par JPMorgan Chase, affaire dite de la "baleine" de Londres, touche à sa fin et l'organisme devrait porter plainte.
Les autres valeurs bancaires ont terminé dans le rouge: Bank of America a lâché 1,10% à 14,45 dollars, Citigroup 0,89% à 51,32 dollars, Morgan Stanley 0,59% à 26,76 dollars et Goldman Sachs 0,44% à 162,13 dollars.
Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,580% contre 2,587% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,639% contre 3,672% la veille.