La France et l'Inde devraient signer lundi un "accord cadre" pour la construction de deux centrales nucléaires EPR, réalisées conjointement par le géant français Areva et son partenaire indien, la compagnie publique NPC (Nuclear Power Corporation), a indiqué dimanche l'Elysée.
Cet accord devrait être finalisé à l'occasion de la visite de travail de quatre jours que le président français Nicolas Sarkozy effectue depuis samedi en Inde.
De même source, on précise que le géant français du nucléaire et son partenaire indien sont "en train de mettre au point un accord sur les travaux préliminaires par lequel les travaux préparatoires à la construction de centrales vont pouvoir commencer dès maintenant".
Ces accords cadres ne sont pas des contrats, qui ne devraient intervenir qu'ultérieurement, après de nouvelles négociations. A ce stade, "il n'y a aucune signature de contrats", précise-t-on à l'Elysée.
La même source explique qu'en Inde, les visites bilatérales ne donnent "jamais" lieu à de telles signatures.
Toutefois, on indique de même source que "des progrès décisifs ont été faits" et qu'"un point de non retour a été franchi pour la signature de contrats" franco-indiens.
Ainsi, "il y a une vraie volonté de l'Inde" pour que "la construction de six EPR soit confiée à la France", a-t-on ajouté.
Ce "coup d'accélérateur" a été facilité par la visite du président Sarkozy, a-t-on affirmé.
Areva avait signé en février 2009 un protocole d'accord en vue de fournir à l'Inde deux à six réacteurs EPR de 1.650 MW, misant ainsi sur les besoins énergétiques colossaux de la 10e puissance mondiale en pleine croissance.
Concernant le domaine de la défense, la présidence française a également indiqué que les discussions franco-indiennes étaient "en bonne voie d'aboutissement".
Des discusions sont actuellement en cours entre les entreprises françaises et les Indiens pour la modernisation de 51 Mirage 2000 de l'armée de l'air indienne, pour l'équipement de ces Mirages par des missiles de courte portée sol-air et pour la création d'un moteur de 9 tonnes pour leur avion d'entraînement et de chasse.
"Là encore, des progrès décisifs ont été accomplis et on est sûr que la signature va intervenir, dans les jours pour certains, dans les semaines qui viennent pour les autres", a-t-on assuré à l'Elysée.
Selon la présidence française, "les Indiens sont très attentifs à ce que ce type de visite ne soit pas transformé en visite +carnet de chèques+. Les Indiens sont des partenaires pour la France, ce ne sont pas des clients. Ils attachent une extrême importance au dialogue politique, stratégique franco-indien, à ce que nous pouvons faire ensemble pour bâtir une gouvernance mondiale", a affirmé l'Elysée.